Les trois députés Verts Yves Cochet, Martine Billard et Noël Mamère ont déposé une proposition de loi visant à interdire le chauffage des terrasses des bars et restaurants, symbole selon eux d'un "gaspillage énergétique considérable": "Le maire ne peut ni octroyer ni renouveler, pour les activités commerciales en terrasse pour le compte de personnes physiques ou morales, un permis de stationnement sur la voie publique ou une autorisation de voirie, si cette occupation est accompagnée d'une installation de chauffage contrevenant aux normes de déperdition thermique (...)", dispose le texte. Cette façon de "chauffer la rue" est "symbolique" d'un "gaspillage occidental bête", a expliqué M Cochet. "Pour une petite terrasse de 12 m2, il faut deux radiateurs", a-t il précisé. Or, "pour un seul radiateur à gaz, la dépense énergétique est d'environ 1 kg de propane à l'heure, et les émissions en gaz à effet de serre sont de 3kg de CO2 à l'heure".
Catherine Hervieu, élue Vert au conseil municipal de Dijon, indique dans Le Bien Public du 10/11/2008 qu'elle commençait justement à réfléchir localement à cette question, avec la prolifération de ces équipements sur les terrasses de Dijon. « Il arrive un moment où il faut agir et ne pas en rester aux discours. Et il faut avoir des gestes concrets en matière d'écologie. Certes, il y a convivialité et je comprends l'intérêt commercial des établissements. Mais c'est inadmissible de chauffer de l'air pour ce seul motif. Du reste, on peut toujours fréquenter les terrasses sans ces braseros. Il suffit de s'habiller un peu plus. A Dijon, je n'ai pas encore réalisé de chiffrage précis sur ce sujet, mais je crois que nous devrons agir en concertation avec les professionnels ».
Mais cette prise de conscience d'un gaspillage énergétique n'est pas rentré dans le cerveau de nombreux dijonnais, comme l'attestent les commentaires qui ont suivi cet article sur le site internet du journal.
Ces commentaires de pollueurs extrémistes pour certains montrent bien qu'il y a du travail pour changer les mentalités des adultes. C'est aussi ce que dit Christine Meunier-Castelin (CNRS/EHESS) dans le Journal du CNRS n°226: "La plus part des adultes renâclent à l'idée de prendre des mesures d'austérité en matière d'énergie. Ils comptent davantage sur les grandes décisions politiques pour changer le monde. Les jeunes accordent beaucoup plus d'importance à leurs gestes quotidiens. Leurs pratiques, leurs aspirations, leurs recherches d'emploi... sont davantage tournées vers l'environnement".
Décidément, certains sont restés trop près de ces braséros et se sont brûlés quelques neurones...
Décidément, certains sont restés trop près de ces braséros et se sont brûlés quelques neurones...
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