Mercredi 5 novembre, un rassemblement est prévu devant la Cour d'Appel de Dijon (8 rue du Palais) pour exiger la relaxe d'Emmanuel Giboulot.
Le communiqué:
"Emmanuel Giboulot doit être relaxé !
Emmanuel Giboulot a refusé en 2013 de traiter ses vignes avec un insecticide comme le prescrivait l’arrêté préfectoral organisant la lutte contre la flavescence dorée.
Suite à ce refus, il a comparu devant le tribunal de Dijon. Il risquait jusqu’à 30 000€ d’amende et six mois de prison. Le jugement du 7 avril l’a condamné à 1000€ d’amende dont 500 avec sursis, rejoignant ainsi la demande du procureur.
La peine peut sembler légère, mais elle est symbolique. Emmanuel a décidé de faire appel. Il a considéré que son expertise, la connaissance de ses vignes et celle de son environnement qui l’ont amené à conclure à l’absence de la maladie, lui ont imposé de refuser un traitement superflu, et cela sans prendre aucun risque, ni pour ses vignes, ni pour les productions voisines.
Les résultats de la prospection faite en 2013 en Côte d’Or (642 parcelles prélevées, 356 analyses, 3 échantillons positifs) ont montré qu’Emmanuel Giboulot ne s’était pas trompé, et même bien au-delà de sa propriété. En Saône et Loire, il s’est confirmé que la pression de la maladie était, géographiquement, très irrégulière.
Les arrêtés pris en 2014 ont tenu compte de ces informations, de façon modérée certes et parfois difficile à comprendre, mais ils ont quand même permis de baisser d’un tiers environ la consommation d’insecticide par un zonage et par une modulation de l’intensité du traitement sur certaines zones.
Aucun traitement n’est anodin et ne doit être pratiqué s’il est inutile. Si le pyrèthre utilisé ici par les bios se dégrade rapidement et n’est pas toxique pour le consommateur, il peut l’être pour les riverains et pour celui qui l’applique. Il peut exterminer aussi toute la faune annexe provoquant le déséquilibre de la biodiversité, cet équilibre si indispensable en bio et biodynamie, qui doit être préservé aussi, autant que faire se peut, en conventionnel.
La gestion sanitaire d’une maladie uniquement par des traitements chimiques systématiques, n’est non seulement pas en accord avec notre conception du vivant, mais n’est également qu’un palliatif qui ne prend pas le problème à la base et ne peut donc le résoudre Elle est contradictoire avec l’engagement de la France à réduire sa consommation de pesticides de 50% en 2018. De plus en plus de viticulteurs font la démarche de diminuer leur consommation de pesticides, de supprimer l'emploi de produits de synthèses et de passer en bio, pour préserver leur santé et celle de leurs salariés, préserver l'environnement, leur terroir et la pérennité de leur vignoble. Les viticulteurs doivent être entendus et participer à toute décision concernant l’emploi de pesticides sur leurs vignes !
Cette gestion phytosanitaire est en outre une contre publicité pour les viticulteurs bourguignons qui, notamment pour répondre à la demande des clients se sont engagés dans une démarche réglementée et contrôlée lisible par tous.
Tout traitement qui n’est pas nécessaire doit être impérativement évité !
Pour exiger la relaxe d’Emmanuel Rassemblement devant la Cour d’Appel à 14 h.
L’ affaire sera une nouvelle fois examinée par la justice, le 5 novembre devant la Cour d’Appel de Dijon, 8 rue du Palais à DIJON"
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