La scène se passe le 28 juin 2018: Tous les élus siégeant à la métropole de Dijon ont voté pour garder des centaines d'incitations à surconsommer. Par leur action lourde de conséquences, ils ont tous fait preuve d'un déni des urgences environnementales, un aveuglement face au réchauffement climatique, une ignorance flagrante de l'importance du jour du dépassement. Une honte !
Ce 28 juin, ces élus, qui finalement ne représentent plus qu'eux-même, ont voté en faveur du Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi). Un texte qui autorise ou non les panneaux publicitaires dans les rues. Un texte "avec de grandes avancées" selon eux puisque supprimant un certain nombres de panneaux. "C'est mieux qu'avant" disent certains. Mais le "mieux" ne signifie pas "bien" ici. Il faut dire que le projet de RLPi a été biaisé, "noyauté" dès le début. Aux commandes, André Gervais (décédé été 2017), un homme qui trouvait que les panneaux publicitaires embellissent le paysage (sic, et il le pensait...). Avec ses complices de Dijon Métropole, il s'est débrouillé pour ne pas inclure les centaines de panneaux publicitaires gérés par Clear Channel, sous le prétexte de "on sait où ils se trouvent, donc on ne les compte pas" (si, si !!!!!). Ce même personnage savait très bien tromper les autres élus sur ce sujet (voir la vidéo du 18 décembre 2014).
Avant et après son décès, les membres de l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or ont tentés par de très nombreux moyens (tous légaux) d'interpeller et de sensibiliser les citoyens et élus sur l'impact des panneaux publicitaires, de cette incitation à sur-consommer. Ils ont même rédigé un document unique en France pour synthétiser tous les maux de la pub. Mais rien n'y a fait ! Légalement, le texte aurait pu être beaucoup plus contraignant, mais ces décideurs ont préféré faire comme si l'urgence climatique n'existait pas, comme si on pouvait attendre la prochaine révision du RLPi (probablement dans 10-20 ans) pour rédiger quelque chose de moins laxiste. Pitoyable ! Toute la procédure fut totalement non démocratique, excluant les associations environnementales des discussions (l'enquête publique ne fait pas partie des discussions, c'est juste une obligation légale dont Dijon est bien connue pour s'assoir sur les remarques (pour écrire poliment...)). Pourtant François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole avait été interpellé en réunion publique afin qu'il accepte de faire participer tout citoyen ou association intéressé. Résultat: la démocratie participative est morte à Dijon, elle n'existe pas dès qu'il s'agit d'un dossier qui peut gêner ceux au pouvoir. Lamentable !
Bref, Dijon Metropole a donné un permis de tuer, tuer la planète, en donnant son permis d'inciter à polluer. Vous trouvez que la planète est trop polluée ? Vous avez le nom des responsables locaux...
1 commentaire:
Bonjour, hélas nous connaissons les principes de "démocratie" appliqués par la Métropole de Dijon ; ex : la Cité de la gastronomie et tous les immeubles de béton qui remplacent les jardins, les arbres, les espaces "libres", qui détruisent le patrimoine culturel et environnemental.
En terme de pollution lumineuse, l'extinction de l'éclairage public la nuit est elle envisagée sur la Métropole ?
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