vendredi 31 octobre 2025

Bershka ouvre à la Toison d'Or, ça n'améliore pas le niveau du lieu...

La Toison d'Or est le temple de la surconsommation en Côte-d'Or, avec de nombreuses boutiques de vêtements reconnues pour leur mauvaise qualité, comme Primark. A l'heure où la Fast Fashion (ou mode éphémère et jetable) est de plus en plus décriée, voila l'arrivée de Bershka. 

"Une arrivée très attendue qui confirme le dynamisme du centre et son attractivité auprès des grandes marques internationales. Bershka s’adresse à une clientèle en quête de mode tendance, à prix abordables. Avec plus de 1 000 boutiques dans 70 pays, l’enseigne est devenue une référence mondiale du prêt-à-porter, combinant collections accessibles, esthétique moderne et forte identité digitale. Cette nouvelle implantation s’inscrit dans la stratégie de la Toison d’Or, qui continue d’élargir son offre commerciale. Le centre dijonnais confirme ainsi son ambition de proposer aux visiteurs une expérience shopping complète, mêlant enseignes incontournables et nouvelles tendances internationales." Source : Dijon actualités.

Mais en fait, Bershka, c'est quoi ? Pour se faire une idée, petit détour sur deux sites webs. D'abord Moralscore qui attribue une note de 44 sur 100 à Beshka. Une note basée sur de nombreux critères comme l'environnement et les conditions de travail; pas terrible.

Avec le site Clear Fashion,  "le tiers indépendant pour vérifier les engagements des marques de vêtements", la note est nettement moins bonne, seulement 24/100.

Bershka appartient au groupe Inditex (qui détient également Zara, Pull & Bear ou Stradivarius), un groupe bien connu pour faire de la mode jetable. Définitivement, en permettant l'implantation d'une  nouvelle boutique de la mode jetable, la Toison d'Or n'a pas de quoi être fier !

jeudi 30 octobre 2025

Blackout des vitrines des commerçants du centre ville

Dans un communiqué, l'association Shop In Dijon indique les commerçants du centre-ville de Dijon préparent des «animations écoresponsables et solidaires». Une de leur initiative est l'extinction de l'éclairage quand le magasin est fermé.

"Du 01 au 30 novembre 2025, les boutiques participantes couperont l’éclairage de leur magasin à partir de 19h30 en moyenne jusqu’au lendemain matin 7h00 ou même plus tard.
Cette action a pour but de préserver les ressources et de limiter les dépenses énergétiques de manière collective, sur un temps donné. Une estimation des économies réalisées sera calculée à la fin de l’animation.
Liste des boutiques participantes :
Bodysano | CAMARA Dijon | Comptoir du Japon | Coutellerie de Langres | Cyliena Maroquinerie | Cyrillus | DreamAway Dijon | Eat Salad | Galerie Damidot | Iris Galerie | L’Épistolaire | Laiterie Gilbert | Le Magasin Moderne | Les Petites Graines | NOMAD Hôtel Dijon | Novitaqua | Subway Dijon Gare | Voyage Conseil Bourgogne."

Un objectif intéressant quand on sait que la réglementation en vigueur indique que l'éclairage des vitrines des magasins et l'éclairage intérieur des locaux professionnels doivent être éteints au plus tard à une heure du matin ou une heure après la cessation d'activité (si celle-ci est plus tardive). Vu autrement, l'objectif de Shop In Dijon semble juste de pousser les magasins cités à être plus contraignant que la loi... du 1er au 30 novembre. Et après ?

En ce qui concerne les locaux professionnels, ils doivent être éteint au plus tard une heure après la fin de leur occupation. 

Sur le sujet, le rapport de diagnostic de l'Office Français de la Biodiversité de 2022 est particulièrement intéressant. La pollution lumineuse est clairement secondaire pour bon nombre de magasins, idem pour la sobriété énergétique.
La réglementation indique qu'un maire peut prendre des mesures plus contraignantes. Ainsi, rien ne l'empêche d'interdire l'éclairage d'un magasin une heure après fermeture de celui-ci, quelques soit l'heure de fermeture. Une mesure de sobriété de bon sens.

Un objectif qui aurait du être atteint depuis des années. En effet, dès 2008, Greenpeace Dijon avait alerté sur ce gaspillage énergétique. Une fois de plus les militants écolos étaient trop en avance sur leur temps...

dimanche 26 octobre 2025

Les journées de l'économie autrement, 10ème édition

28 et 29 novembre : 10ème édition des Journées de l'Economie Autrement organisée par le magazine Alternatives Economiques. "Depuis leur origine, les Journées de l’économie autrement ont pour objectif de mettre en valeur la contribution de l’ESS, tout particulièrement de ses formes les plus innovantes, à la transformation de l’économie et de la société."

"Imaginées par Philippe Frémeaux, les Journées de l’économie autrement sont nées de la rencontre entre les équipes de la SCOP Alternatives Economiques, dont le siège social est à Quétigny, commune de la métropole de Dijon, et d’élus de cette métropole et de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Ils partagent la conviction que l’ESS a un rôle majeur à jouer dans l’émergence du nouveau modèle d’activité qu’il nous faut construire, un modèle à la fois soutenable, producteur de bien-être pour tous et mobilisant l’initiative de chacun. De quoi contribuer à sortir de la quadruple crise économique, sociale, écologique et démocratique qui affecte notre société."

"Des Journées pour tous les citoyens
Notre souhait est de rendre compte des défis auxquels notre société est aujourd’hui confrontée et de réunir des personnalités qui s’interrogent sur la meilleure manière d’y répondre. Alimentation, développement des territoires, santé, emploi, logement, éducation, mobilité, énergie, démocratie, etc. : les Journées de l’économie autrement traitent de tous les enjeux auxquels notre société est aujourd’hui confrontée.
De quoi intéresser aussi bien le grand public que des lycéens et étudiants, les acteurs de l’ESS et des chercheurs et universitaires !"

Un programme extrêmement riche

On notera l'humour de Nathalie Koenders, maire de Dijon qui écrit dans l'édito : "A Dijon, nous sommes convaincus de la force du dia­logue et de l’efficacité des solutions locales pour bâtir un autre modèle. Mais nous savons aussi que les ré­ponses à ces défis ne prennent leur sens que lorsqu’elles s’inscrivent dans une réflexion collective, ouverte et partagée. C’est là toute l’importance de l’écosystème formé par l’économie sociale et solidaire (ESS) : ins­pirer nos territoires comme nos politiques publiques. Plus que jamais, soutenir l’ESS, c’est faire confiance aux acteurs du quotidien pour imaginer une économie plus humaine et durable." 

Une bonne blague quand on sait que seulement 5% de l'affichage publicitaire commercial sur les abribus est utilisé par des entreprises locales, le reste étant acheté par des entreprises nationales ou multinationales comme l'illustre un montage des Amis de la Terre Côte-d'Or.

Ces deux jours sont très intéressants pour imaginer une économie respectueuse des humains et de la planète.

On notera particulièrement la plénière du vendredi clôturant le mois de l'ESS : "Planification écologique : et si l'ESS devenait le moteur d'une économie de la post-croissance ?" avec madame Florence Jany-Catrice. François Rebsamen ferait bien d'aller écouter cette économiste, lui qui ne parle et ne vit que par la "croissance" en se moquant bien des dégâts environnementaux et sociaux que ça entraine.

mercredi 22 octobre 2025

Une pétition pour soutenir les Lentillères

"Vive les Lentillères !", tel est le titre d'une pétition sur change.org mise en place par Les ami.es des Lentillères. Pour rappel, cet espace est menacé de destruction depuis des années par François Rebsamen, puis maintenant par Nathalie Koenders, maire de Dijon.

"Nous sommes des Dijonnaises et Dijonnais, habitants de l’agglomération et familier du « Quartier libre des Lentillères », pour reprendre le nom que lui donnent ses représentantes et représentants, même si nous n’y vivons pas.

Les Lentillères constitue depuis 15 ans un lieu exceptionnel sur plus de 8 hectares situés dans la commune de Dijon. C’est un peu un squat urbain, un peu une ferme bio expérimentale, un peu un lieu d'asile pour migrants et autres personnes faisant face à diverses fragilités, un peu un lieu d’invention, un peu un territoire maintenu à la nature face à la jungle du béton. Les Lentillères est un îlot de fraîcheur, un lieu où la biodiversité est préservée. Mais aussi un lieu de lien social, d'échanges de savoirs et d'entraide. Un lieu ouvert à tous où des bénévoles font  perdurer différentes activités comme la cantine solidaire, la fabrication du pain à l'ancienne, le maraîchage et bien d'autres choses encore. C’est un lieu indéfinissable où de nombreuses activités cohabitent, qui peut intriguer, fasciner, effrayer… surtout si on n’y est jamais entré.

Nous prenons acte de la volonté de Madame la Maire, Nathalie Koenders et de l’équipe municipale dijonnaise de vouloir négocier avec les porte-paroles des Lentillères. Le «  Quartier libre des Lentillères » doit être intégré harmonieusement dans la ville par la négociation.

Aussi nous invitons tous les citoyens, Dijonnais et Dijonnaises, usagers et usagères des Lentillères, habitant-es de l’agglomération dijonnaise, en signant et en faisant signer cette pétition, à déclarer à voix haute :

Nous voulons que la Mairie de Dijon signe un bon accord avec les représentant-es du Quartier libre des Lentillères, pour que vivent les Lentillères toutes entières. Nous avons tous et toutes besoin d'oxygène au cœur de la ville. L’avenir des Lentillères, c’est notre affaire !"

Signer la pétition