dimanche 11 septembre 2011

Le poids de la surpopulation

Cette semaine, deux affiches étaient collées avenue du drapeau à Dijon, sur le socle d'un poteau électrique provisoire. Le texte sortait de l'ordinaire: "7 milliards aujourd'hui. Combien demain? 9 milliards en 2050, 10 en 2100 ? A quel prix? L'explosion démographique n'est pas une fatalité !", avec un lien vers un site web: www.demographie-responsable.org.

L'accueil de ce site web commence par une phrase du Fonds des nations Unies pour le Population: "L’effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l’atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable."













Le site donne diverses informations sur ce que pourrait être une démographie responsable et explique pourquoi la surpopulation est un danger, notamment un danger écologique.

En 1972, le Club de Rome écrivait le rapport "the Limit to Growth", maladroitement traduit par "halte à la croissance". Dans ce celui-ci, il était en autre question de croissance démographique. Quelque soient les scénarios envisagés, la démographie mondiale atteindra un maximum vers 2020-2030 environ. Faut-il alors ne pas prendre au sérieux le message des affiches ci-dessus? Selon ce rapport, la baisse de la population sera à chaque fois subie, c'est à dire non voulue. Les causes proviendront de problèmes écologiques, telles que des pollutions entraînant une plus grande mortalité, une baisse de la production agricole, etc...



Et pendant ce temps, il existe toujours des personnes pour soutenir l'augmentation de la population. Leurs explications reposent sur des raisonnements simplistes qui ne tiennent pas compte du fait que la planète terre n'est pas infinie!

La démographie est encore un sujet tabou. Mais il serait judicieux de s'en soucier, avant d'en arriver à une surpopulation catastrophique.

7 commentaires:

Olivier a dit…

Ce discours devient tendance dans les milieux écologistes... non humanistes. N'oublions pas qu'avant d'être écologistes, nous devons être humanistes. Ce type de discours oublie que les modèles démographiques disent que la population va "naturellement" se stabiliser. Il n'y a pas de panique à bord.
Et à la question "y aura-t-il des ressources pour tous ?", on peut répondre que le problème sera avant tout organisationnel. Que fait-on aujourd'hui pour que tout le monde mange à sa faim ? Occupons-nous déjà sérieusement de ce problème !
Que l'on arrête de valoriser les parents de familles nombreuses et de faire de la parentalité un sacerdoce, d'accord. Que l'on critique les parents de familles nombreuses, non !

Anonyme a dit…

Vive la famille nombreuse. Elle compensera (un peu) l'hiver démographique qui se prépare en Europe.

Anonyme a dit…

Enfin une association qui ose aborder le problème et dire la vérité: La surpopulation est bien la plus grande menace pour la planète et pour l'humanité.

Manso a dit…

Ces affiches font plaisir à voir dans cette bonne ville de Dijon et bravo à celles et ceux qui ont pris de leur temps pour faire passer ce message si important.
La réaction d'Olivier est étonnante, bien que fort répandue. Pourquoi les personnes qui s'inquiètent des conséquences de la surpopulation sur la vie de tout un chacun seraient-elles moins humanistes que les autres ? Ne serait-ce d'ailleurs pas le contraire ?
Ensuite, où les parents des familles nombreuses sont-elles critiquées, et par quel message ? Le fait de valoriser les familles restreintes (de 1 à 2 enfants) n'est pas une critique vis à vis des autres. Tous les messages de prévention actuels sont d'ailleurs de ce type; sinon on se condamnerait à ne plus rien dire du tout...

René Varenge a dit…

Bonjour
Enfin une association qui à le courage de dire la vérité.
Lorsque dans les années 60 les premières alertes concernant le danger de la surpopulation humaine ont été lancées personne n'a réagit et depuis la population à plus que doublé et les problèmes environnementaux ont eux aussi plus que doublés. Il est évident que les pires catastrophes que devra affronter l'humanité dans quelques années seront les conséquences de surpopulation humaine. On ne peut croître indéfiniment dans un milieu fini.

Anonyme a dit…

Quand Olivier dit que la population va "naturellement" se stabiliser, qu'est-ce que ça signifie ?
La régulation "naturelle" d'une population à forte natalité, c'est une forte mortalité. Comme moyens "naturels" d'une forte mortalité, on a le choix entre famines et maladies, avec bien sûr la combinaison des deux. Comme moyens "artificiels" d'une forte mortalité, on a les guerres et les génocides (aussi combinables avec les moyens "naturels"). Tout compte fait, je préfère les moyens "artificiels" d'une faible natalité, qui seuls pourront nous éviter épuisement des ressources, famines, guerres, maladies !

Sylvain a dit…

La vérité, c'est qu'avant le pétrole et le raz de marée de confort qu'il nous a apporté, la régulation se faisait seule avec les guerres et les maladies.
Aujourd'hui, on ne peut plus accepter de telles méthodes et on ne peut pas regarder sans rien faire l'humanité bouffer la planète (ne soyons pas dupes, nous ne parviendrons pas de si tôt à une organisation "propre de la consommation"). la solution : contraception gratuite pour toutes les femmes et lutte pour leurs droits.
Non, Olivier, la solution n'est pas d'encourager les africaines à faire une dizaine d'enfants alors qu'elles n'ont pas de quoi les nourrir.