samedi 31 décembre 2011

De grandes marges de progressions possibles dans les déplacements dijonnais

L'association Ensemble à Vélo dans l'Agglomération Dijonnaise (EVAD) vient de mettre en ligne l'étude "Les distances de déplacements dans l'agglomération dijonnaise" réalisée par monsieur Florent Gallet de l'université de Bourgogne.













Une étude intéressante qui démontre une fois de plus que la voiture est souvent utilisée de façon exagérée. Ainsi, 69% des déplacements du Grand Dijon effectués en voiture font moins de 3 km! Encore plus incroyable, lorsque la distance est inférieure à 1 km, la part de la voiture varie de 18% (à l'intérieur de Dijon) à 58% (relations Dijon-périphérie)!











1 km, c'est seulement 15 minutes de marche ou quelques minutes à vélo...
La fin de l'étude fait un petit comparatif entre le cycliste et l'automobile sur les temps de déplacements. Et le vélo est parfois plus rapide!
L'association EVAD attire aussi l'attention sur une autre étude relative aux déplacements: "L’étude montre que les émissions de GES dues à la pratique du vélo, si l’on prend en compte l’entièreté du cycle (production, entretien et consommation en “carburant”), sont plus de dix fois inférieures aux émissions induites par les déplacements en voiture particulière.
Autre constat intéressant: si la pratique du vélo dans l’Union européenne des 27 arrivait au niveau atteint au Danemark en 2000, c’est-à-dire 2,6 km en moyenne par jour et par citoyen, cela permettrait de remplir un quart de l’objectif de réduction des émissions pour le secteur des transports. Ajoutons à cela une réduction de 10% de l’importation européenne en pétrole brut."

Alors, une des bonnes résolution pour 2012, serait certainement de laisser un peu plus sa voiture au garage et de prendre un peu plus son vélo.

jeudi 29 décembre 2011

La ville de Dijon se tourne vers une banque éthique: la NEF

Lors du dernier conseil municipal de Dijon, le jeudi 22 décembre, un dossier sur le "développement durable" a été voté. Le site infos-dijon.com a questionné monsieur Jean-Patrick Masson (Monsieur «Développement durable» de Dijon, adjoint de François Rebsamen et spécialiste du dossier) sur le sujet. Parmi les différentes réponses, une est à retenir par son aspect particulier:

"Pour investir, il faut emprunter. Or, vous avez trouvez un « prêteur » bien particulier, et très éloignés de la thématique des « emprunts toxiques » chers à la Droite dijonnaise…?
« Oui. Nous allons emprunter auprès d’un établissement qui s’appelle la NEF. Pour Nouvelle Epargne Fraternelle ».

De quoi s’agit il ?
« C’est une banque que l’on appelle une « banque éthique ». Des gens placent leur argent, mais uniquement sur des projets qui concernent les secteurs de l’économie solidaire, la culture bio, le commerce équitable, les économies d’énergies, etc. Nous sommes la première ville qu’ils sont venus voir. C’est un investisseur qui recherche non pas la rentabilité mais le capital utile. C’est important alors que nous sommes dans une logique de désendettement de la ville. »"

La ville de Dijon va donc avoir recours à la NEF, ce qui est une excellente nouvelle! Pourquoi? Tout simplement parce que les autres banques se soucient moins, ou pas du tout, de l'écologie lorsqu'elle prêtent de l'argent. C'est l'ONG Les Amis de la Terre qui avait mis en avant ce fait dès 2008 dans l'étude "Environnement, comment choisir ma banque?". Depuis, cette ONG a mis en place plusieurs sites internet pour informer les particuliers comme les entreprises et les collectivités sur l'importance de choisir correctement son interlocuteur financier:


Que la ville de Dijon choisisse de travailler avec la NEF est un signal fort envers le système financier qui est majoritairement bien loin du fameux "développement durable".
A noter aussi que toute personne possédant une action dans cette banque, ou des milliers, bénéficie d'un voix, et d'une seule!, lors de l'assemblée générale, ce qui est bien loin des autres banques où ce sont les plus riches qui font la loi!...

mercredi 21 décembre 2011

Dijon augmente son retard sur l'autopartage

Vendredi dernier, le maire de Dijon répondait à des questions en direct sur internet. Une question portait sur l'autopartage: "est-il dans les projets d'un service auto-lib"?
Voici la réponse de monsieur Rebsamen:



Le maire de Dijon fait référence au tout nouveau système de location de voiture en libre service à Paris, autolib'. Mais il faut savoir que de nombreuses autres sociétés proposent un système d'autopartage en France, et ceci bien avant le médiatique autolib'. Par exemple Mobizen à Paris, créé en 2007 et racheté par Veolia Transport, ou Caisse-commune qui est la première société à développer le concept d'autopartage en France (1999), et sans oublier France-Autopartage qui est le premier réseau national d'autopartage.

Quelques avantages de l'autopartage selon le site caisse-commune:
"* Economique : pas de coûts liés à la possession d’une voiture
* Pratique : pas de contrainte d’entretien, de parking, de carburant, d’assurance
* Souplesse : je l’utilise quand je veux et je paye uniquement ce que j’utilise"

Et au niveau écologique:
"* En payant à l'usage l'adhérent compare les prix des différents modes de transport et choisit le plus adapté à son trajet. Il réduit de 50 % son kilométrage en voiture par rapport à la moyenne des conducteurs et effectue 35 % de kilomètres en plus en transport en commun et en taxi.
* Une voiture partagée remplace 8 véhicules (effets positifs sur la qualité de l'air, confort sonore), l'auto-partage libère de l'espace sur la voirie pour les piétons, les cyclistes et les transports en commun."
"l'autopartage est un complément des solutions alternatives à la voiture individuelle".

Un document du CERTU daté de 2008 étudie l'état des lieux sur le sujet et les perspectives.













De plus, le document propose d'insérer l'autopartage dans les projets d'écoquartiers; et justement, Dijon a de nombreux projets d'écoquartiers!
Et puisque Dijon a tendance à copier ce qui se fait ailleurs, cette petite vidéo, tirée d'une vidéo sur le fameux écoquartiers Vauban en Allemagne, montre un exemple de voiture à disposition pour l'autopartage:



Il est très étonnant que monsieur Rebsamen veille attendre pour développer un système de location en libre service sur Dijon. Il n'y a pas de cohérence à ne pas mettre en place dès maintenant un système qui permet de diminuer l'emprise de la voiture, tout simplement en partageant ces voitures.

"L'autopartage représente pour l'usager un service équivalent à la possession d'un véhicule individuel mais à coût moindre. Pour la collectivité, c'est un moyen de réduire les nuisances liées à l'automobile.
De plus un certain nombre d'études, notamment à l'étranger, ont démontré que l'autopartage a un impact environnemental. En effet, les utilisateurs ont tendance à réduire et à rationaliser l'usage de la voiture. En outre, ils utilisent d'autres modes (transports collectifs, vélos, etc) en complément de l'autopartage." (source: CERTU)

samedi 17 décembre 2011

Du nouveau concernant le réseau de chaleur du Grand Dijon

Le futur réseau de chaleur a été une nouvelle fois à l'ordre du jour du conseil du Grand Dijon (15 décembre 2011). Monsieur Masson a ainsi donné de nouvelles informations concernant ce réseau de chaleur qui fournira de l'eau chaude à certains équipements publics et immeubles collectifs d'habitation de Dijon situés à proximité du Tramway. A noter que la gestion a été donné à Delkia pour 25 ans, filiale de Veolia Environnement (66%) et EDF (34%).



Petite définition selon le site du Sénat: "Un réseau de chaleur se définit comme une installation comprenant une ou plusieurs sources de chaleur (chaudière, puits géothermique) et un réseau primaire de canalisations calorifugées empruntant la voirie publique ou privée et aboutissant aux échangeurs des différents utilisateurs où l'eau abandonne sa chaleur aux réseaux de distribution intérieure. Dans le cas d'un réseau alimenté par une chaudière, l'eau refroidie par les échangeurs retourne à l'usine par un tuyau pour y être à nouveau réchauffée. Un réseau permet de satisfaire en chauffage et en eau chaude des quartiers entiers (immeubles, bâtiments tertiaires, autres équipements collectifs) à partir d'une chaufferie centrale et d'un réseau enterré de distribution de la chaleur. Pouvant être alimenté par des énergies fossiles comme par des énergies renouvelables, le réseau se distingue d'une chaufferie dans la mesure où cette dernière ne dessert qu'un seul client."













(images source: cibe.fr)

"D'un point de vue énergétique, les réseaux de chaleur ont le grand avantage de pouvoir utiliser tous les types d'énergies en tête de réseau et d'assurer, de ce fait, une grande souplesse d'approvisionnement en fonction de la disponibilité et du coût des différentes énergies.
D'un point de vue environnemental, les grandes chaufferies utilisées pour l'alimentation de réseaux de chaleur permettent des rendements plus élevés comparés aux chaudières individuelles ou d'immeubles, que ce soit pour le bois, le fioul ou le gaz, et sont équipées de systèmes de dépollution et de filtres des fumées assurant un bilan CO2 bien meilleur qu'un ensemble équivalent de petites chaudières individuelles."










Ce réseau de chaleur permettrait ainsi de diminuer d'un facteur 3,5 les émissions de CO2 des sites raccordés. A savoir que selon l'ADEME de Bourgogne, "les ressources en combustibles forestier pour un usage énergétique et industriel sont très importantes".
Ces réseaux de chaleurs semblent être très intéressant d'un point de vue environnemental, à la condition que l'énergie provenant de l'incinérateur ne soit que transitoire, car un bon déchet est un déchet qui n'existe pas, pas un déchet qui produit de la chaleur.

mardi 13 décembre 2011

La position du Sénateur François Rebsamen concernant la loi Warsmann

Début novembre 2011, l'association Paysages de France avait mis en ligne une pétition contre le triplement du délai de mise en conformité de l'affichage publicitaire:

"Alors que les afficheurs se sont livrés à un véritable dépeçage du « Grenelle de l’affichage », une nouvelle proposition de loi pourrait aggraver encore la situation.
En effet, une disposition, adoptée en première lecture le 18 octobre 2011 par l’Assemblée nationale prévoit de multiplier par trois le délai de mise en conformité des panneaux publicitaires et des enseignes (6 ans au lieu de 2).
Cette proposition va être prochainement examinée par les sénateurs avant un ultime passage devant les députés. Il est donc encore temps d’agir !"

Lors de la signature de la pétition, qui a reçu plus de 5200 signatures ce jour, une lettre était automatiquement envoyée à des élus locaux. Plusieurs personnes de l'agglomération dijonnaise avaient signé cette pétition et ont reçu aujourd'hui une réponse du sénateur François Rebsamen:

A noter qu'il s'agit d'une réponse standard, identique en tous points au sénateur Jean-Jacques Filleul (Indre-et-Loire) et au député Etienne Blanc (Ain) par exemple.

La pollution visuelle est un sujet qui prend une place grandissante dans la conscience des élus dijonnais. Monsieur Rebsamen avait indiqué qu'il ferait le maximum pour diminuer ce type de pollution lors du conseil municipal de Dijon du 29 septembre 2011. Sa lettre diffusée aujourd'hui semble aller dans ce sens. A suivre...

samedi 10 décembre 2011

L'essence n'est pas chère, les "drive" le prouvent

Le marché des "drive" bat son plein, avec une publicité actuellement visible pour "Carrefour drive". Le concept "drive" est basé sur la voiture (to drive signifie conduire en anglais).

Dans le cas des grandes surfaces, il s'agit de commander ses courses sur internet et de venir les chercher toutes prêtes à un endroit donné, avec sa voiture.

Et toutes les grandes surfaces de l'agglomération s'y mettent:



















Et on trouve aussi des restaurants, comme ceux-ci:



















Et la banque Populaire s'y est mise aussi:

Est-il nécessaire de rappeler l'impact écologique désastreux de la voiture? Succinctement: dégradation de la qualité de l'air, réchauffement climatique, artificialisation de terres arables pour la création de routes, etc... En plus, ces enseignes n'hésitent pas à faire directement de la publicité pour se rendre chez elles en voiture!
Toutes ces grandes enseignes incitent à utiliser la voiture pour faire ses courses ou pour manger. C'est déplorable! Et cela contribue pleinement à détruire le petit commerce de proximité, celui où l'on va à pied ou à vélo. La conscience écologique des automobilistes utilisant ces systèmes est très faible, celle de ces enseignes est inexistante. Ces automobilistes lâcheront leur voiture pour faire des courses ou aller manger seulement quand le prix du pétrole sera cher. Ces "drive" le prouvent: l'essence n'est pas chère!

mardi 6 décembre 2011

A quand une cantine bio à Dijon?

Au mois de mai dernier, des parents d'élèves lançaient le blog "Pour une cantine 100% bio à Dijon". Un blog régulièrement tenu à jour, avec une page Facebook pleine d'informations sur le Bio et sur ce qui se passe ailleurs, sans oublier les personnes reconnues ayant signé la pétition.

C'est à cette occasion que CAP21 Bourgogne organise une soirée débat sur le thème "cantine bio, comment ils ont fait?" mardi 13 décembre:
"CAP21 Bourgogne organise le mardi 13 décembre à 19h00 à la Brasserie La Grande Taverne à Dijon, un café citoyen "Cantine Bio, comment ils ont fait?" avec Christine Combe, de la Ville de Lons Le Saunier, débat animé par Eugène Krempp, agriculteur Bio, Délégué Départemental de CAP21. Un autre Café citoyen sera organisé le 17 janvier pour aborder « les perspectives sur Dijon ? » quelles sont les solutions ?

Avec plus de 5 000 repas journaliers, la cuisine centrale de Lons donne l'exemple: 3000 repas scolaires, 1000 repas à l'hôpital, 300 repas pour personnes âgées, 200 repas en entreprise, 500 repas sur place ! Une filière Bio locale. Un coût moyen de denrées alimentaires de 1,70 euro par repas scolaire en 2010.

Le Bio dans les cantines, une relation entre une volonté de la Ville et des agriculteurs Bio locaux!

" Depuis 2007, 100% des yaourts consommés par les enfants sont bio. Au total ce sont 14 tonnes de pommes de terre, des carottes, des navets, des choux, des radis, des betteraves produits localement et en bio que nous avons transformé dans la cuisine centrale…Les légumes sont transformés en interne car la cuisine centrale est équipée d’une légumerie. Nous achetons des vaches vivantes que nous conduisons nous-mêmes à l’abattoir, ce qui représente 200 bêtes par an depuis cette année soit la production de 45 éleveurs. Cela représente depuis le 15 janvier 100% de la viande consommée dans les cantines.

Nous faisons cuire la viande à basse température et à longue durée pendant la nuit. Ce qui nous permet de faire des économies d’énergie et de valoriser toutes les pièces de viande. Un bœuf bourguignon cuit ainsi dix-sept heures à 73 degrés (de nuit, quand baissent les tarifs d’électricité). Il revient à 6 euros le kilo. A peine plus cher qu’avec du conventionnel. Sauf que l’on en maîtrise la provenance et la qualité."

CAP21 souhaite apporter un éclairage sur l’expérience de la ville de Lons Le Saunier: origine du projet, filières, partenariat avec les agriculteurs Bio locaux, organisation, prix pour les familles, bilan.

Et à Dijon? "

Les aliments pesticides ne sont pas une fatalité, c'est avant tout une question de volonté...