Une exposition photographique de monsieur Philip Poupin est visible à la maison de l'environnement, Latitude21. Elle porte sur la décharge de Dandora, près de Nairobi, au Kenya.
Description: "Si l’enfer devait être décrit, Dandora serait certainement sa meilleure représentation. Néanmoins, des gens réussissent à en tirer de quoi vivre. La décharge anarchique de la capitale kenyane nuit à la vie d’environ un million de personnes, et tout spécialement à celles des enfants.
Au départ, l’idée était de combler une vieille carrière de pierres. Mais, 35 années plus tard, c’est une des décharges les plus importantes d’Afrique et l’une des plus toxiques du monde. Cela a pris une dizaine d’années pour remplir le trou laissé par la carrière. Et depuis, le site de la décharge de Dandora, à l’Est de Nairobi, n’a cessé de déborder et couvre aujourd’hui une aire de 30 hectares, à tout juste huit kilomètres du centre-ville. En moyenne, 2000 tonnes de poubelles non triées arrivent à Dandora chaque jour, en provenance des hôpitaux, des industries ou des maisons particulières.
On imagine que les gens évitent, fuient cet endroit. En réalité, environ un million de personnes vivent dans et aux abords de la décharge, trouvant leurs moyens de subsistance dans les poubelles qu’ils fouillent chaque jour. Une économie informelle fondée sur le recyclage des poubelles des autres s’est créée. Les Dumpers, nom donné aux personnes travaillant dans la décharge (en anglais dump veut dire décharge – le Kenya est une ancienne colonie britannique), ramassent les emballages en plastique, les pièces de métal, ou encore les déchets ménagers et les rebus des entreprises pour nourrir les cochons.
A travers cette décharge, l'Afrique découvre une des facettes de la "civilisation" et du "progrès"...
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