Depuis quelques jours, la ville de Dijon et le Grand Dijon ont lancé une campagne publicitaire. Une campagne basée sur "les petits gestes", car comme c'est écrit sur les affiches, "il n'y a pas de petits gestes quand on est 250 000 à les faire".
Sur l'affiche avec des dauphins nageant dans une poubelle bleu marine, le message se porte sur le tri: "les poubelles, pas n'importe où et pas n'importe quand !"
Tandis que sur l'affiche du félin dans la cigarette, le message est: "les cigarettes dans un cendrier !" C'est toujours incroyable de voir des fumeurs balancer leur clope sur le sol dans la rue. Ne pensent ils pas aux rats et autres cafards qui peuvent attraper un cancer en étant au contact de ce petit morceau de poison? Les fumeurs se rendent délibérément malade, pas la faune et la flore qui subie.
Concernant la première affiche, visiblement il y a des personnes qui font n'importe quoi avec leurs poubelles.
Il faut dire que tant que la ville encouragera sa vision de la gastronomie, les poubelles continueront à déborder...
Attention aussi au message de bien trier qui est récurrent. Déjà une campagne de sensibilisation avait eu lieu en octobre 2008. Mais comme toujours, le message reste le même: trier ses déchets. Alors que pour traiter convenable le problème des déchets, il est nécessaire de prendre ce problème à la base: diminuer la quantité de déchets. Et là, c'est le néant, ou presque. Facile à comprendre, pour faire court: meilleur est le tri réalisé par les particuliers, plus le tri au centre de tri sera efficace. Ce qui est trié est revendu, donc bénéfice financier. Le reste partant à l'incinérateur avec son risque d'addiction aux déchets. Toujours aussi explicite et significatif: il existe des ambassadeurs du tri, mais il n'existe pas d'ambassadeurs de la réduction des déchets. Et non, car si la quantité de déchets diminue, c'est l'entreprise Véolia, responsable des déchets pour l'agglomération dijonnaise, qui ne va pas être contente car elle gagnera moins d'argent. CQFD.
2 commentaires:
et les incinérateurs ne seront pas rentables
A propos de l'incinérateur de Dijon, il est "vendu" comme tel: en plus de bruler nos déchets et produire des scories que l'on cache sous les routes des campagnes, il produit de l'électricité et bientôt de l'eau chaude pour le réseau urbain.
L'idéal reste de ne pas lui donner à manger, à ce gros estomac de nos sociétés de consommation.
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