mercredi 11 mars 2020

Municipales à Dijon : 3 candidats pris en flagrant délit de greenwashing

Le GAG, Groupe Anti-Greenwashing de Dijon, vient de publier un communiqué mettant en évidence le grand écart entre l'apparence "écolo" et la réalité de Rebsamen, Bichot et Comparot, en prenant en compte la quantité de papier utilisée pour leur campagne.













"Comme dans de nombreuses villes, le Groupe Anti-Greenwashing de Dijon veut informer les citoyens sur les pratiques écologiques réelles des candidat-es, pour leur permettre de voter en connaissance de cause.
Nous avons établi un comparatif de la quantité de papier utilisé par les principales listes pour diffuser leur programme auprès des électeurs, en plus de l’enveloppe officielle que tous les électeurs recevront à leur domicile.

La liste de François Rebsamen a consommé 5,5 tonnes de papier, soit 40 fois plus que celle de Stéphanie Modde. L’arbre que M. Rebsamen veut planter rue de la Liberté, il l’a déjà coupé !

En 2018 la démission de Nicolas Hulot a sonné comme un coup de tonnerre en mettant en évidence le fossé abyssal entre les engagements et les actes du Président de la République et du Gouvernement en matière d’écologie. Les citoyens ont alors pris conscience que le
« greenwashing », à l’œuvre depuis longtemps dans les entreprises, avait envahi la sphère démocratique et le discours politique.
Dans l’actuelle campagne des élections municipales, le greenwashing explose partout, comme Nicolas Hulot l’a récemment dénoncé. Il est utilisé massivement par des candidat-es qui ont perçu les attentes fortes des électeurs pour plus d’écologie, et qui y répondent en peignant en vert leur programme. Sur le fond ils alignent nombre de mesures écologiques et font de la surenchère avec leurs concurrents. Sur la forme ils abreuvent les électeurs d’images suggestives et de slogans abusifs, dans des brochures électorales sur papier glacé qu’ils distribuent sans compter.
Mais ils sont très peu crédibles, notamment les nombreux maires sortants qui présentent des bilans écologiques bien maigres et en complet décalage avec les mesures affichées dans leur programme. Seraient-ils des « nouveaux convertis » à l’écologie ? Certains le sont sans doute et il faut alors
s’en réjouir, mais la plupart sont bien des greenwashers, menteurs patentés qui oublieront leurs promesses écolos dès l’élection passée.
L’usage du greenwashing par les politiques est un danger pour la démocratie. Comme toutes les escroqueries électorales il entraîne la défiance et la désaffection des citoyens qui après l’élection se rendent rapidement compte qu’ils ont été abusés."

En plus de la quantité de papier, ces 3 candidats n'ont même pas utilisé de papier recyclé ! Les documents de François Rebsamen sont toutefois imprimés sur papier labellisé PEFC, un label plus ou moins valable.
A noter que François Rebsamen a déjà été épinglé pour greenwashing à propos des terres agricoles...

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