samedi 18 juin 2022

Encore combien de temps Dijon métropole soutiendra t il le dérèglement climatique ?

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or : "Alertes rouges des scientifiques et records de températures se succèdent les uns après les autres. Actuellement, une vague de chaleur extrêmement forte s’abat sur toute la France, une canicule anormalement précoce, du jamais vu. Du jamais vu, mais malheureusement  prévu sans ambiguïté par le GIEC ( Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ) dans leur dernier rapport. Les scientifiques appellent à un sursaut : « Nous avons besoin d’une transformation radicale. Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation », alertent-ils.

Il est donc temps d’agir concrètement et activement pour limiter les émissions de CO2. Et localement que voit-on dans les rues de la métropole ? Des centaines de publicités promouvant les entreprises françaises les plus polluantes ! Depuis le mois d’avril 2022, nous en sommes à la 5ème campagne publicitaire pour les banques Crédit Agricole et Caisse d’Epargne.


Banques climaticides, explications
L’impact climatique des banques françaises est considérable. Aux trois premières places des entreprises françaises les plus polluantes, on retrouve BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, qui ont chacune une empreinte carbone supérieure au territoire français.

Elles jouent un rôle prépondérant en finançant le modèle économique du passé, fortement émetteur de gaz à effet de serre, tout en affichant des discours trompeurs.
Le rapport international Banking On Climate Chaos a révélé en mars 2021 que BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et le groupe BPCE ont au total presque doublé leurs financements au charbon, pétrole et gaz entre 2016 et 2020 – soit en moyenne + 19 % par an. En 2020 se sont les premiers financeurs européens des énergies fossiles.

Une étude des Amis de la Terre France et Oxfam France montre que depuis janvier 2020, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et le groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne ont accordé 100 milliards de dollars de financements aux entreprises actives dans le charbon, le pétrole et le gaz. Leurs meilleures clientes sont les huit majors pétrolières et gazières, qui ont capté 25 % du total de ces financements. BNP Paribas a à elle seule financée ces majors pour 12 milliards de dollars.

Les quatre grandes banques françaises ont de surcroît toutes augmenté ces financements, de 22,5 % en moyenne entre 2019 et 2020. Cette hausse est le résultat d’un bond de leurs émissions d’actions et d’obligations pour le compte d’entreprises des énergies fossiles. Elles ont ainsi permis à de grands groupes polluants de lever rapidement et à grande échelle des capitaux sur les marchés financiers. En haut de la liste des entreprises qui en ont bénéficié, on retrouve ici encore les majors et notamment BP, qui a reçu en 2020 7,8 milliards de dollars de financements de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale.


Les banques trahissent l’épargne des français
À cause des activités climaticides des banques, l’épargne représente le premier poste d’émission de CO2 d’un citoyen français !
 

Suraffichage : les citoyens passent à l’action 
Connaissant l’impact environnemental de ces entreprises, les Amis de la Terre Côte-d’Or, accompagnés de citoyens volontaires, ont entrepris de sur-afficher toutes les publicités de ces banques présentes sur les abribus.
La technique consiste à fixer, avec du ruban adhésif, des affiches montrant le vrai visage de ces banques. Un acte non violent et sans dégradation pour dénoncer les investissements de ces multinationales et informer les habitants de la métropole.
Nous demandons à ces entreprises de ne plus s’afficher dans les rues de la métropole tant qu’elle continueront à avoir des investissements climaticides.
 
                             
Responsabilité de nos élus
Nous tenons à rappeler à tous les élus de la métropole que cela fait plus de 18 mois que nous les interpellons sur la nécessité de ne pas renouveler le contrat de mobilier urbain et le remplacer par notre projet « aubettes ».  Le GIEC ne cesse de répéter que le coût de l’action est moins important que l’inaction. Pourtant cela fait plus de 18 mois que nos élus sont sourds et muets sur ce sujet ! Nous entendons parfois qu’il ne faut pas « d’écologie punitive », mais que subissons nous au quotidien ? Des pollutions punitives, des pénuries d’eau punitives, un dérèglement climatique punitif et qui tue en France en Europe et dans le monde. Et plus on attend pour agir plus cela sera punitif, douloureux et violent. Le manque d’engagement de nos élus nous punie toutes et tous. Ca suffit !
 
Nous demandons une nouvelle fois à François Rebsamen, président de Dijon métropole, ainsi qu’à tous les maires des communes de la métropole, à s’engager dès maintenant à ne pas renouveler le contrat de mobilier urbain, ce qui empêchera la présence de publicités climaticides dans les rues. Nous demandons à Monsieur François Rebsamen de s’engager pour des aubettes locales sur lesquelles il y aura des informations économiques locales et écoresponsables, ou associatives et culturelles.

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