Cette semaine une affiche dénonçant les Jeux Olympiques comme écocide, casse sociale et son coût était collée sur une vitrine de la FNAC à Dijon. Une affiche signée Extinction Rebellion Dijon. Mais que se cache-t-il derrière la flamme ?
La médiatisation croissante des JO ferait-elle aveugler l'envers du décor ? Il suffit d'écouter la plus part de nos politiciens nationaux comme locaux pour voir le bon côté des JO.
Voici quelques éléments de l'autre côté de la médaille :
- Les JO 2024, la médaille d'or de la surveillance de masse. Les Jeux olympiques de 2024 consacreront des centaines de millions d’euros aux caméras, drones et policiers pour surveiller Paris. Des mesures d’exception qui risquent de perdurer longtemps après la compétition. (source : reporterre.net)
- De l'exploitation humaine. Lire les articles un plan anti-prostitution avant les JO , JO de Paris 2024 : face aux géants du BTP, des ouvriers dénoncent leur "exploitation" sur les chantiers et « Silence, des ouvriers meurent » : sur les chantiers du Grand Paris, des accidents de travail à répétition.
- Des problèmes de pollution : Les JO 2024 pollueront plus que prévu : Deux ans après, le ton est beaucoup moins triomphal. En mai, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont revenus sur leur engagement d’avril 2021 de réaliser un événement « à contribution positive pour le climat », c’est-à-dire qui capte plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émet. « Nous trouvons que ce n’est pas raisonnable scientifiquement et compte tenu de l’urgence », a justifié Benjamin Lévêque, responsable climat et biodiversité du comité d’organisation, à Franceinfo. L’objectif de neutralité carbone n’a pas non plus été retenu.
Désormais, les organisateurs prévoient un bilan carbone de 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2. Soit deux fois moins d’émissions que les jeux de Londres en 2012 et Rio en 2016, qui ont chacun rejeté dans l’atmosphère 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2, et moins que les jeux de Tokyo de 2020, dont le bilan carbone s’est établi à 1,96 million de tonnes. Pourtant, les Jeux s’étaient déroulés en pleine pandémie de Covid et sans spectateurs.
Si le détail du bilan prévisionnel pour les JO 2024 n’a pas été rendu public, l’organisation a livré une évaluation grossière de la répartition des émissions : 34 % devraient provenir des déplacements des spectateurs, des officiels et des athlètes, 33 % des constructions et 33 % des « opérations » (restauration, hébergement, logistique, etc.). Lire aussi Paris 2024 : la promesse de Jeux écologiques est-elle crédible ?
- De l'élitisme pas seulement sur la piste : Paris 2024 : les places pour les Jeux jugées trop chères par une écrasante majorité des Français. Pour 82 % des Français, les prix des places pour assister aux Jeux olympiques 2024 de Paris ne sont pas accessibles, selon un sondage Odoxa pour Winamax et RTL.
- Une destruction de la nature. Les JO 2024 à Paris, une catastrophe écologique en Seine-Saint-Denis. « Les JO pour Paris, les dégâts pour la Seine-Saint-Denis » : dans le 93, la colère gronde contre les Jeux olympiques 2024, jugés insoutenables sur le plan écologique. Mardi 17 novembre, près de trente collectifs et cent cinquante personnes ont organisé un Toxic Tour pour dénoncer « l’héritage local empoisonné » que va laisser la compétition. « L’organisation des JO a été accompagnée d’un assouplissement des règles d’urbanisme, explique à Reporterre l’architecte Ivan Fouquet. Ces dérogations ouvrent la voie à des projets d’aménagement d’envergure. C’est une aubaine pour l’accélération du Grand Paris. » Lire aussi Stades abandonnés, chantiers démesurés, pollution… Paris 2024 va-t-il avoir les mêmes conséquences écologiques que les précédents JO ?
La flamme olympique passera à Dijon le 12 juillet. Un moment de fête qui cachera très certainement l'impact environnemental des Jeux Olympiques. Ne voir que le bon côté serait être mal-honnête vis à vis de la situation écologique.
Et ce n'est pas terminé. La France organisera (peut être) les JO d'hiver en 2030 (seul pays candidat...). Mais sur le coût écologique, opposants et organisateurs se déchirent déjà. D'ailleurs, avec le réchauffement climatique, cette compétition a-t-elle encore de l'avenir ?
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