samedi 6 novembre 2010

Des centaines de tonnes de déchets produits en quelques secondes à Chenôve

La démolition par implosion du bâtiment Rude de l'OPAC à Chenôve a eu lieu mercredi.


En quelques secondes, des tonnes de béton et autres ferrailles se sont retrouvés enchevêtrées sur le sol, se transformant ainsi en déchets à traiter.
Un point souvent ignoré lorsque l'on parle de construction de bâtiment, concerne la démolition de ce dernier. En France, le renouvellement du parc immobilier est de 1 à 2% par an. C'est à dire que "l'espérance de vie" d'une construction est estimée entre 50 et 100 ans. La question qui se pose alors est de savoir que faire des éléments de la démolition.
Le commissariat général au développement durable indique dans sa lettre n°164 que "254 millions de tonnes de déchets sont produits par l'activité de construction en France en 2008" (construction et dé-construction)!

Les déchets de chantier comme celui de Chenôve servent souvent pour remplir des carrières et pour former les sous-couches des routes. Dans tous les cas, ils sont censé être valorisés, tout en étant encadrés comme cela est le cas en Suisse avec la "directive pour la valorisation des déchets de chantier minéraux"

Quelques secondes ont suffit pour faire disparaître le bâtiment de l'OPAC, mais seulement en apparence...
Cet exemple de "fin de vie" illustre bien comment doit être pensé toute nouvelle construction: peu de déchets lors de la construction, peu d'énergie consommée lors de l'utilisation, et réutilisation maximale des matériaux ou élimination naturelle (matériaux en bois par exemple) après démolition. Il est donc parfois plus pertinent, d'un point de vu écologique, de rénover un bâtiment que de le détruire pour en construire un nouveau. Il est à noter qu'ici cette démolition coûte trois millions d'euros, alors il faut imaginer ce que peut coûter le démantèlement d'une centrale nucléaire...

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