Un train en provenance d'Italie transportant des déchets radioactifs (appelé "train castor") était annoncé passer via Dijon lundi soir, tout comme au mois de février.
Dans le but de dénoncer ce passage, divers militants s'étaient donné rendez-vous à la gare de Dijon, avec des masques et des banderoles, pour y distribuer des tracts d'informations aux passants. Le tout sous la surveillance des forces de l'ordre.
Parallèlement, un petit groupe de personnes s'était donné rendez-vous entre Dijon et Plombières les Dijon. C'est là qu'ils ont tenté d'accéder à proximité des voies. Ne souhaitant pas déranger le trafic, ils ont cherché un endroit calme pour attendre le train, et sans être importuné par les forces de l'ordre qui étaient en sur-nombre (dans la gare de Dijon) au mois de février. Une des personne du groupe avait en sa possession un détecteur de radioactivité pour vérifier si oui ou non le train annoncé rejetait de la radioactivité, comme l'annonçait le réseau sortir du nucléaire. Mais la patrouille de surveillance de la SNCF veillait aussi.
Six personnes du groupe ont été repérés par ces agents de la SNCF quelques minutes avant l'arrivée du train; un septième s'étant spontanément montré peu après. Ils ont ensuite rapidement été encadré par une vingtaine de gendarmes venus en renfort. Le groupe de militants écologistes n'a donné aucune résistance et a pleinement coopéré aux ordres des gendarmes. D'ailleurs, un huitième comparse, caché dans les buissons, est venu lui aussi spontanément rejoindre le groupe de son propre chef. Des discussions portant sur l'écologie eurent lieu entre les écologistes et les forces de l'ordre en attendant le train. Tout le monde a attendu le passage du train à l'écart (personne ne l'a donc vu). A noter que les gendarmes et la patrouille de la SNCF ont été sollicités par le groupe pour qu'ils aillent eux même vérifier le danger potentiel avec le compteur de radioactivité, mais ils ont refusé, prétextant des raisons de sécurité. Dommage!
Ce groupe n'a finalement pas réussi son objectif. Toutefois, sans le vouloir, ils en ont réussi un autre, celui de retarder le train d'environ une heure. En effet, la patrouille de la SNCF a contacté son centre de commande qui a préféré faire patienter le train avant son arrivée à Dijon. Selon le site focale.info, seul média qui a relaté les deux actions, la SNCF pourrait porter plainte pour le retard causé, alors que c'est elle-même qui en décidé ainsi. Ce petit groupe ne cherchait nullement à bloquer quoi que ce soit.
Cet épisode nocturne montre que ces trains interpellent la curiosité de simples citoyens qui cherchent à en savoir plus (l'information sur le nucléaire est tellement "transparente" qu'on ne voit RIEN !...), mais aussi démontre qu'avec des terroristes un tel convoi pourrait facilement être saboté...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire