jeudi 10 décembre 2015

COP 21 – 14 jours pour s’engager : à Dijon aussi ! (jour 11)


Jour 11 : Déchet / Gaspillage
Usine d’incinération des ordures ménagères du Grand Dijon

Constat :
Chaque année en France, un habitant produit 354 kg d'ordures ménagères.
Côté déchets organiques :
30 % des déchets que nous jetons sont biodégradables : épluchures, marc de café, restes de repas. Ces biodéchets sont chargés en eau et se consument très mal dans les usines d’incinération. S’ils sont enfouis en centre de stockage, ils fermentent et dégagent du méthane, puissant gaz à effet de serre.
Un Français jette en moyenne 30 kg d’aliments par an, soit 52 repas non consommés et 159 euros de nourriture.
Côté objets :
Chaque Français possède chez lui en moyenne 71 objets dont il ne se sert pas.
D’un côté, on achète des produits neufs, qui contribuent à l’exploitation des matières premières. De l’autre, on jette des objets qui vont remplir les poubelles. Entre les deux, on entasse chez soi des montagnes d’objets dont on se sert peu ou très ponctuellement.
Tri et incinération :
Les centres de tri accueillent énormément de choses complétement inutiles ! 1/3 de papiers publicitaires dont nos boites aux lettres sont remplies (mais les citoyens payent pour leur élimination), 1/3 de bouteilles en plastique (pourtant l'eau potable est distribuée au robinet à Dijon depuis 1847, évitant aux dijonnais de porter de l'eau)
Incinérer ses déchets détruit des matières premières. Même aux normes du moment, un incinérateur émet des polluants atmosphériques, dont certains sont cancérigènes.


Enjeux :
Réduire le volume des poubelles c’est réduire les quantités de déchets collectés, transportés par les bennes à ordures ménagères et incinérées.
Produire de la nourriture consomme de l’eau, de l’énergie, des terres, émet des gaz à effet de serre. Réduire le gaspillage c’est limiter ces impacts environnementaux.
Séparer les biodéchets permet de faire retourner à la terre la matière organique.
Réduire et optimiser notre utilisation d’objets permet de diminuer leurs impacts sur l’environnement (notamment énergie et carburant pour leur fabrication, transport et élimination)


Solutions :
Prendre conscience de sa part de responsabilité dans le gaspillage est un premier pas vers l’identification des actions à mener pour le réduire.
Réduire les biodéchets à la source (prévenir le gaspillage alimentaire)
Assurer la valorisation organique des biodéchets, sur place ou de manière collective
Sortir de la surconsommation pour aller vers plus de sobriété (réajuster nos besoins), vers une économie collaborative et du partage (satisfaire nos besoins différemment)
Prôner le « zéro déchet » et développer l’économie circulaire
Exemples : compostage individuel, lieux de compostage partagé en cours d’installation dans différents quartiers de Dijon

Citoyens et politiques, acteurs du changement à Dijon :
Citoyens :
- M’organiser au quotidien pour réduire le gaspillage alimentaire et le sur-emballage
- Pratiquons le compostage et/ou le lombricompostage (compost d’appartement)
- Donnons nos biodéchets aux poules
- Réfléchissons à nos besoins
- Achetons d’occasion objets et vêtements
- Louons un objet ou un service plutôt que de l’acheter
- Prêtons ou louons nos objets (par exemple via des sites de consommation collaborative)
- Donnons ou revendons au lieu de jeter
Politiques :
- Mettez en place des programmes de réduction du gaspillage alimentaire dans les cantines
- Mettez en place des opérations de compostage individuel et en pied d’immeuble, de lombricompostage, de distribution de poules, de poulaillers collectifs.
- Mettez en place une collecte sélective des biodéchets pour les gros producteurs
- Soutenez les ressourceries d’objets, les ateliers de réparation, les zones de gratuités (boîtes à dons, gratiferia…)
- Luttez contre l’obsolescence programmée
- Programmez la fermeture de l'incinérateur, pour assainir l'air de l'agglomération

Préserver la terre c’est préserver la vie !

Changeons le système, pas le climat !


Alternatiba Dijon
www.facebook.com/alternatibadijon

5 commentaires:

Anonyme a dit…

La redevance incitative est appliquée dans plusieurs communes de Cote d'Or. Pourquoi pas à Dijon ?

sobhe21 a dit…

On ne parle pas assez des déchets du BTP qui est le secteur qui produit le plus de déchets et largement : 73%
Une faible part de ces déchets est recyclé. Là aussi, le plus souvent tout est mélangé. Alors qu'il est tout à fait possible de séparer ce qui est inerte (qui ne se décompose pas,ne brule pas, mais qui peut être transformable en gravats) des déchets recyclables non inertes (métaux, bois) et les déchets non recyclables

Anonyme a dit…

On devrait aussi réhabiliter la consigne. Elle a disparu depuis les années 60. Sans en être vraiment conscientes, les communes se sont vues en charge d'un volume plus important de déchets (avec l'emballage à usage unique), de coûts supplémentaires (transport et traitement des déchets). Avec la consigne, les coûts de lavage des emballages consignés étaient supportés par les industriels

Anonyme a dit…

N'oubliez pas la vente en vrac. les produits en vrac coûtent entre 10% et 45 % moins cher. Pourquoi ne pas l'utiliser massivement pour les achats de riz, pates, huiles, jus de fruit, produits de nettoyage

sobhe21 a dit…

Sur la réduction des déchets, le livre "scénario negawatt" a tout bon