Le week-end du 15 août avait lieu à Bure un grand rassemblement pour manifester contre le projet CIGEO, le projet de poubelle nucléaire. Les gendarmes ont gazé et envoyé des grenades sur les manifestants, blessant gravement un dijonnais, et ont attaqué au canon à eau des enfants.
Extraits de l'article de Mediapart: "Une pluie de grenades, des explosions à hauteur de visage, des corps projetés en l’air comme s’ils sautaient sur une mine, des enfants éclaboussés par le canon à eau de la gendarmerie : quarante-huit heures après la manifestation contre Cigéo, le site d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, des opposants accusent les gendarmes d'avoir mis en place une stratégie de la tension et décrivent des scènes d'une violence extrême.
Le cas le plus grave concerne Robin, père de deux enfants, grièvement blessé par une grenade GLI-F4 qui a brisé la plupart des os de son pied. Actuellement hospitalisé, il risque l’amputation de ses cinq orteils.
Par le biais d’une tierce personne, il écrit ce récit, transmis à Mediapart puis diffusé dans un communiqué : « Mon pied est dans un sale état, la grenade l’a creusé sur une profondeur de 3 cm et un diamètre de 13 cm, les os sont pour la plupart brisés. Certains ont même disparu, pulvérisés. La chaussure a été explosée, le plastique a fondu et s’est engouffré dans la plaie, si bien qu’une infection est probable, ce qui nécessiterait l’amputation des cinq orteils. À cela s’ajoute une trentaine d’éclats répartis dans l’autre jambe. Les gendarmes ont tiré une quinzaine de grenades assourdissantes, ils ne couraient aucun danger. Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête. »
Journaliste et réalisateur, Sébastien Bonetti a filmé la manifestation du 15 août. Il raconte s’être senti « en danger physique » pour la première fois dans une manifestation : « Alors que je tenais ma caméra, par trois fois, j’ai failli me prendre une grenade dans le visage. Si quelqu’un ne m’avait pas crié “cours !”, à chaque fois, je me la prenais. Je me suis senti visé. J’ai vu des grenades éclater à deux mètres du sol, au niveau du visage des gens. C’était hallucinant. Quand je suis reparti, j’étais sous le choc. On est passé à rien d’avoir un mort à Bure. » Il décrit aussi le puissant jet du canon à eau s’abattant sur le cortège alors que s’y trouvaient des enfants."
Plusieurs dijonnais étaient présent lors de cette manifestation et tous décrivent la volonté délibérée des gendarmes de blesser des manifestants. Il faut dire qu'en France, le nucléaire est un sujet tabou mené par des ingénieurs soucieux de leur jouet et des élus sans réflexions intellectuelles dignes de leur fonction; sans parler des élus locaux qui ne voient que les millions que leur verse l'ANDRA (forme de corruption tout juste légale que seul le nucléaire se permet).
Cette folie de certains technocrates d'enterrer les déchets nucléaires pourrait prendre fin grâce à Nicolas Hulot, ministre de l'environnement. En effet, celui-ci s'était affiché contre ce projet. Mais aura t il le dernier mot ? Rien n'est moins sur vu la dictature nucléaire qui règne dans les hautes instances françaises...
Et pour ceux et celles qui en ont assez de cette folie du nucléaire, le premier geste est de quitter EDF pour Enercoop.
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