dimanche 29 décembre 2019

L’INRA de Dijon lance une expérimentation agroécologique pour se passer du glyphosate

Reportage de France3 Bourgogne sur la plateforme expérimentale de l'INRA de Dijon qui cherche des solutions afin de se passer du glyphosate dans certains pratiques agricoles.


extraits de l'article de France 3 Bourgogne:
"La ferme expérimentale de l’INRA de Dijon est la première plateforme de l’organisme de recherche à avoir converti l’ensemble de ses parcelles, soit 125 hectares, selon les principes de l’agroécologie, sans phytosanitaires, avec ou sans labour. (...) Des haies et des arbres ont été plantées, des bandes enherbées et fleuries ont été semées pour étudier la régulation biologique. Ou comment un système "inspiré de la nature" peut remplacer certains pesticides. (...) Le principal enjeu de cette expérimentation est d’aider des agriculteurs à sortir d’une impasse. En France, comme dans le monde, de plus en plus d’agriculteurs choisissent de ne plus labourer. Certains même ont abandonné tout travail du sol. Ils sèment directement. Cette agriculture dite de conservation des sols favorise la "biodiversité" des sols.
Fini les champs nus, ils sont couverts par des espèces végétales qui, après avoir gelées, laissent la place à la culture qui sera récoltée. L’agriculteur change également régulièrement de cultures et la terre s’enrichit naturellement. Ces techniques appelées « semis direct sous couvert » ne concerneraient, selon un article de nos confères du Monde "dans sa forme la plus aboutie, que 2 % des agriculteurs et 4 % de la surface des grandes cultures".
Mais, ces systèmes en « semis-direct permanent » sont « aujourd’hui dans l’impasse technique si on souhaite les conduire sans pesticides, et notamment sans glyphosate » explique l’INRA. L’objectif de cette expérimentation à grande échelle est donc de prendre des risques à la place des agriculteurs en "testant deux systèmes sans labour et sans glyphosate, l’un en semis-direct permanent, l’autre autorisant cette fois-ci, un unique léger travail de la terre avant de semer." précise Stéphane Cordeau.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Certes la technique dite de semis sous couvert est généralement considérée de conservation des sols,et de plus cette méthode selon ses promoteurs permettrait un bilan carbone favorable.Mais comme dans la pratique la fertilisation en azote doit etre supérieure de l'ordre de 50 unités d'azote par ha pour un rendement identique,comparé aux autres méthodes de cultures avec travail du sol.Ce qui, en arrondi, représente 150 litres équivalents carburants.On ne peut donc plus considérer le bilan carbone favorable.
De plus,en terrain a forte teneur en argile et par période de forte pluviométrie,en particulier en sortie d'hiver par manque de réserve suffisante d'oxygène dans le sol il y a dégagement de protoxyde d'azote.le coefficient de G E S de celui ci est 296fois plus élevé que celui du co2.
Il convient donc de mettre fin rapidement à cette méthode culturale.
Eugène Krempp Agriculteur en retraite.

Anonyme a dit…

Mais, tout cela n'a-t-il pas déjà été testé par des agriculteurs eux-mêmes ? Ils sont pourtant déjà nombreux à faire de l'agriculture de conservation (des sols) sans recourir aux herbicides ?

Anonyme a dit…

Cela n'a-t-il pas déjà été testé ? Ils sont pourtant nombreux les agriculteurs à faire de l'agriculture de conservation (des sols) sans recourir aux herbicides ?