mardi 30 avril 2024

Une dijonnaise fait construire une maison bioclimatique avec des matériaux naturels et recyclés

Le moins possible de béton et sans parpaings, une maison la plus écolo possible, voila l'objectif de madame Catherine Lopez. Les travaux vont commencer au mois de juin près de Nolay. 


Ce projet conçu par le cabinet d'architectes pointzero a plusieurs originalités, telles que :

- Les fondations cyclopéenne romaine. Le principe est assez simple, il consiste à placer des pierres des plus grosses (en fond de fouille) au plus petites et de les noyer dans un béton de chaux. Ce type de fondation est moins énergivore que les fondation en béton armée et aussi plus souple, ce qui permet de suivre les déformations du sol et du bâtiment dans le temps. Cette technique traditionnelle utilisée depuis des millénaires n’a cependant aucune reconnaissance officielle.

- Un mur géotechnique en pneus. Un article scientifique de l'Academic Journal of Civil Engineering donne quelques informations sur l'intérêt d'utiliser de vieux pneus pour faire un mur. La conclusion de l'article : "La demande mondiale de réduction de la consommation d'énergie et le réchauffement climatique causé par les émissions de CO2 sont de grands défis pour les constructions d'infrastructures. La prochaine étape pour démontrer les avantages écologiques est donnée par la comparaison de deux exemples d’ouvrages de soutènement qui montre que les solutions des pneus usagés ont un impact environnemental plus faible en raison de la demande beaucoup moins importante d'énergie cumulée (DEC) et de potentiel de réchauffement planétaire.
Comme le béton est un matériau avec une très forte demande d'énergie cumulée et une forte émission de CO2 et d'autres gaz de pollution, l'avantage de la solution de pneus usagés en comparaison avec la solution classique peut être principalement attribué à la demande réduite en béton et en granulats. En effet, il y a une économie de béton dans l'épaisseur du mur de soutènement et un remplacement d'une proportion de sable par des pneus usagés obtenus à partir de déchets pneumatiques (économies de près de 18,17% de béton et 16,44% de sable).
Sur la base des résultats de l'étude, on peut conclure que l'utilisation de pneus usagés en mélange avec le sol en tant que matériau de remblai derrière le mur de soutènement est non seulement écologique, mais elle est aussi économiquement très avantageuse. En outre, l'utilisation de pneus usagés dans les ouvrages de soutènement contribue à réduire la grande quantité de pneus stockés actuellement dans les décharges et ce qui contribue à réduire l'empreinte écologique de ces sites."

- Mais aussi l'ossature et la charpente seront en bois, l'isolation en paille, utilisation de citernes pour la récupération d’eau de pluie, de puits canadien et des panneaux solaires. Les finitions naturelles seront faites à base de terre du terrain, de paille, de chaux…

Il sera intéressant de calculer le bilan carbone ramené au m2 habitable par rapport à une maison classique lors de la construction, mais aussi ensuite lors de l'utilisation de cette maison. Une initiative courageuse à saluer.
Vous êtes passionné(e) par l’écologie et la construction durable ? Participez ! Informations et inscription.

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