Le samedi 10 février, la confédération paysanne de Côte-d'Or avait organisé une marche à Dijon pour dénoncer l'emprise du lobby agro-industriel et exiger une sortie du modèle actuel qui s'accapare et détruit tout, bloquant toute véritable transition agro-écologique, et pour exiger une agriculture paysanne qui fasse vivre dignement les paysannes et paysans et réponde enfin aux enjeux vitaux d'aujourd'hui et de demain.
"La colère légitime de milliers d’agriculteurs de ces 15 derniers jours portait principalement sur la revendication de tirer un revenu digne de notre métier. Dans ce cadre, la Confédération paysanne a invité les autres syndicats à se positionner sur l’interdiction de la vente à perte pour les producteurs, la sortie des accords de libre-échange et la répartition plus juste de la valeur ajoutée tout au long des filières. Ces revendications nous paraissant le plus petit dénominateur commun nécessaire.
Hélas, alors que nos sollicitations restaient sans réponses, le gouvernement annonçait ses mesures pour « sortir de la crise » laissant les paysan.nes tour à tour sur leur faim ou dépités, et toujours aussi démunis face à la crise sociale, climatique et environnementale. Mais cela a suffi pour que la FNSEA, plus préoccupée des volumes de production et des intérêts de l’agro-industrie que du sort de ses propres adhérents, siffle la fin de la partie, confirmant par la même occasion sa cogestion mortifère avec le ministère de l’agriculture.
Pourtant, ce n’est pas avec plus de pesticides, plus d’OGM, moins de haies, moins de contrôles et des fermes toujours plus consommatrices de terres, d’intrants, de mécanique, d'eau et d’énergie qui permettront aux paysannes et paysans nombreux de vivre dignement de leur travail.
Nous devons protéger durablement les paysannes et paysans d’ici et d’ailleurs de la concurrence mondialisée en sortant du dogme du libre-échange. Nous devons imposer à l’agro-alimentaire des prix planchers supérieurs aux coûts de production et en adaptant les normes aux réalités de nos fermes. Il faut d'urgence nous donner les moyens d’amorcer une profonde transition agro-écologique pour embarquer toute la profession vers une agriculture qui fasse vivre dignement les paysannes et paysans, qui redevienne attractive et se renouvelle, qui nourrisse avec des produits de qualité tout le monde, qui respecte et dynamise nos territoires, qui protège nos ressources vitales communes, notre climat et le Vivant."
Plus de 300 personnes ont participé à cette manifestation, malgré la pluie, notamment bon nombre de militants écologistes.
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