Thomas Guéret fait partie du noyau dur de l’association négaWatt. Le mercredi 11 janvier à Latitude 21 à Dijon, il présentait le scénario d’une division par 4 de notre consommation d’énergie dans les 40 années à venir.
Energie très coûteuse, pollution, épuisement des ressources… les climatologues nous ont suffisamment alertés sur les risques d’une consommation énergétique à outrance. Depuis 10 ans, les membres de négaWatt travaillent de manière acharnée pour proposer une alternative à un pessimisme ambiant. Ils vont à l’encontre de la technocratie industrielle, qui impose l’idéologie du « toujours plus » - et qui va droit dans le mur. Pour négaWatt, il faut faire mieux, certes, mais avec moins. D’où leur nom : les « watts négatifs », c'est-à-dire ceux que l’on ne consomme pas. « Léguer des rentes et des bienfaits aux générations futures, et non des dettes et des fardeaux », telle est la devise de l’association qui compte aujourd’hui 850 membres partout en France. Fukushima leur a donné un grand coup de projecteur, car ils sont les seuls à proposer une alternative au nucléaire. On espère que le futur président en tiendra compte…
Et concrètement ?
Faire toujours mieux avec moins, c’est d’abord faire la chasse au gaspillage d’énergie (éteindre la lumière/le chauffage dans une pièce non utilisée par exemple, annuler les enseignes publicitaires lumineux…), mais c’est aussi mieux s’organiser : habiter en colocation, faire du covoiturage, resserrer l’urbanisme afin d’avoir une plus grande facilité d’accès aux commerces ou aux transports en commun… C’est finalement faire des choix responsables. Ces trois aspects constituent ce que négaWatt appelle la sobriété énergétique. Cette sobriété touche à l’aménagement du territoire sur du long terme. Mais elle touche aussi tout un chacun, dans ses gestes quotidiens. Deuxième élément, il s’agit d’avoir des appareils performants offrant le meilleur service possible, c'est-à-dire une efficacité énergétique. Enfin, le troisième principe de cette démarche et d’utiliser les énergies renouvelables. Le temps que celles-ci se mettent en place, négaWatt propose une sortie du nucléaire d’ici 2033.
Quelques exemples…
Prenons le bâtiment : l’approche de négaWatt est d’abord de privilégier la rénovation plutôt que de faire du neuf. Rendre son isolation plus performante (mûrs, fenêtres, toitures) engendre des gains d’énergie énormes. Autre exemple, celui des déplacements. Sur ce point, négaWatt pense qu’il serait intelligent de réduire la vitesse des véhicules sur les routes, ou encore de remplir davantage les voitures. L’utilisation de voitures électriques adaptées pour la ville, où les petites distances sont privilégiées par rapport à la campagne, seraient aussi à mettre en place.
Ceci n’est qu’un petit échantillon d’idées que l’association met en avant. Pour en savoir beaucoup plus, vous pouvez visiter le site internet de l’association, ou vous procurer le livre du Manifeste négaWatt 2011.
texte: Claire Bourdon, étudiante en Master Euromédias
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