Le Dijon mag N°243 (février 2012) fait une double page sur "l'impact végétal" du tram. "Alfred Peter, architecte-paysagiste, a imaginé le projet du tramway dans sa globalité, en y incluant la dimension végétale. (...) Nous avons reconstitué un paysage d'avenues et de rues arborées qui avait en partie disparu. Mais ma plus grande fierté est d'avoir réussi à installer cette qualité sur l'ensemble des secteurs, pas seulement dans les "beaux" quartiers. Un citoyen des quartiers périphériques en profitera tout autant qu'un habitant du centre-ville". L'article ne dit pas si ces citoyens des quartiers périphériques continueront à être exposés davantage à la pollution visuelle...
Un petit rappel sur l'aspect arrosage des 75% de la surface engazonnée, puis le texte porte sur les arbres, avec quelques chiffres: 300 arbres abattus, 2000 arbres plantés, 6000 arbustes en plus. Une quinzaine d'essences d'arbres adaptés au climat dont l'érable, le tilleul, le sophora ou le noisetier. A propos des 300 arbres abattus, ils l'ont été pour des raisons liées aux travaux ou "médicales". Un bilan net de 1700 arbres, mais un bilan qui aurait pu être nettement moins bon. En effet, sans passer par le cas de Montpellier qui (selon certaines sources) lors des travaux de son tram, a purement coupé tous les arbres, Dijon a failli en couper plus. Quelques voix se sont élevées contre ce massacre végétal, ce qui a permis d'en sauver certains, comme plusieurs beaux arbres plantés en 1907 dans le centre de Dijon! D'autres ont vu leurs belles branches amputées pour laisser passer des caténaires et autres éclairages, tandis que d'autres encore ont vu leurs racines bien abîmées lors des travaux de voirie, ce qui pourrait compromettre leur survie... Un arbre de 50 ans et plus est un véritable trésor pour la biodiversité et également une trace du passé qui devrait être plus souvent préservée lors des projets de réaménagement, sans parler de l'aspect paysager : des vieux arbres offrent des houppiers très long à reconstituer.
La conclusion de l'article est que la "trame verte" que va constituer le tram, appelée aussi "couloir écologique", va favoriser la circulation d'espèces (insectes, oiseaux,...) et ainsi la biodiversité.
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