Dans le magazine La Gazette de Côte d'Or n°78, deux articles décrivent le projet Renaissance, c'est à dire le projet d'aéroport à Dijon. Pour rappel, il existe l'aéroport militaire (BA102) qui partage déjà son infrastructure avec l'aéroport civil. La CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) porte ce projet pour "attirer les sièges sociaux des grandes entreprises" et les touristes. Intéressant pour l'emploi, Patrick Laforêt (président de la CCI) ne fait pas cas des conséquences sur l'environnement. Pour rappel, "chaque passager en court courrier émet presque autant de gaz à effet de serre que s'il était seul en petit camion !". Pour méditer un peu sur le sujet, il faut jeter un coup d'oeil sur un article de Jean-Marc Jancovici: "Faut-il souhaiter la croissance du trafic aérien ?".
Alors, l'avion oui, mais quand c'est nécessaire et pour rester un certain temps sur place, pas pour faire un aller retour dans la journée. C'est la situation étonnante que décrit aussi le magazine en page 8. Brièvement on apprend que la CCI favorise à perte l'avion sur la ligne Dijon-Nevers (trajet tout compris 1h30 alors qu'en train il faut 2h27).
En testant le site de la SNCF sur le trajet Dijon-Nevers (aller-simple), on obtient le tableau ci-dessous.
2kg de CO2 pour le train par voyageur, 45kg pour la voiture (ça diminue en cas de co-voiturage) et combien pour l'avion? Petit tour sur le web et on apprend que:Comparaison des émissions de CO2 en fonction des distances parcourues
- Court courrier (distances inferieurs à 1 000 km) : 148 g CO2/voyageur/km
- Moyen courrier (entre 1 000 et 5000 km) : 134 g CO2/voyageur/km
- Long courrier : (distances supérieures à 5000 km) : 96 g CO2/voyageur/km
Dijon-Nevers: 224km. 224x148=33152g, soit 33kg de CO2/voyageur
D'autres sources donneront davantages de kg de CO2 pour l'avion.
Alors que tout le monde DOIT faire des efforts pour sauver notre planète, la CCI pousse à sa destruction. Ou peut être que la CCI va compenser ce CO2 supplémentaire?
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