Vendredi 29 novembre, lors du "Black friday", le mouvement écologiste XR Dijon s'est mobilisé pour dénoncer l'impact environnemental et social d'Amazon :
"Le vendredi 29 novembre 2024 a été un jour bien sombre pour l'écologie.
Le Black Friday, instauré à la fin du 20ème siècle, attire davantage de clients avant les fêtes de Noël. Cette journée, ainsi que la semaine la précédent, est désormais une célébration de la surproduction et de la surconsommation destructrice de notre système capitaliste.
Mis en scène par des promotions monstrueuses et soutenu par des publicités invasives, le Black Friday pousse les consommateurs et les consommatrices à acheter des millions d'articles neufs, alors même que la crise climatique et sociale franchit des seuils critiques.
Extinction Rebellion Dijon, un collectif écologique militant, s'engage en faveur de la préservation de la planète et de ses habitants et habitantes. Pour cela, nous avons décidé, ce samedi 30 novembre 2024, de dénoncer le Black Friday en ciblant les points de réception des colis Amazon, symbole d'une consommation frénétique, de produits souvent futiles, livrés en 24h. A Dijon, la majorité de ces lockers ont pu être stylisés afin de rappeler les dommages provoqués par nos achats sur cette plateforme, accentués lors du Black Friday. Parralèllement, Attac Dijon s'est mobilisé aujourd'hui dans le centre ville pour sensibiliser les passants.
Cette action trouve un écho dans toute la France car plusieurs autres groupes d'Extinction Rebellion ont aussi redécoré les lockers Amazon de leur ville pour mettre en lumière l'addiction de notre société à ce type de consommation, continuellement biberoné par des multinationales capitalistes, dont Amazon est un pilier, et dont les intérêts commerciaux immenses font taire toute rationalité face aux ravages causés par le Black Friday.
Cette situation met en péril des milliers d'emplois locaux, entraînant une perte de diversité économique tout en accentuant les achats en ligne dans des entreprises étrangères, dont les pratiques éthiques, sociales et écologiques sont catastrophiques et dénoncées depuis longtemps.
En cette période d'inflation où beaucoup ont du mal à boucler les fins de mois, le Black Friday est un facteur d'endettement, notamment à cause des paiements en plusieurs fois et des crédits à la consommation. Amazon fait tout pour que leurs client.es achètent sans réfléchir, en grande quantité, et souvent des articles dont ils et elles n'avaient pas besoin. La dernière manette Xbox sans fil, ce grill électrique pour steak et paninis à seulement 30€ sont-ils vraiment nécessaires ? Amazon vous en convaincra !
De plus, les conditions de travail dans les entrepôts d'Amazon, mais aussi celles des livreurs, ont été maintes fois critiquées pour leur pénibilité. Les employés subissent souvent des pressions et des horaires complètement dérégulés (travail le dimanche) pour atteindre des objectifs de productivité, au détriment de leur bien-être. Ainsi, la recherche de bonnes affaires s'accompagne d'une exploitation accrue de la main-d'œuvre en France.
Enfin, chaque année, Amazon, comme d'autres multinationales, a recours à des montages financiers pour payer toujours moins d’impôt. A cause de cette évasion fiscale, des dizaines de milliards d’euros manquent au financement d’hôpitaux, d’écoles, de crèches, de transports publics et de la nécessaire bifurcation écologique pour répondre au changement climatique. Tandis qu'Amazon ne se gêne pas pour faire financer des emplois, des infrastructures (routes..) à grand coup d'aides publiques.
Par le biais de ses actions à travers toute la France, Extinction Rebellion continue de dénoncer le phénomène écocide qu'est le Black Friday, par exemple grâce au décrochage et à l'extinction de pub à Angers ou encore de collage et blocage de lockers en Bourgogne Franche-Comté.
Il est vital de s'engager pour promouvoir un commerce alternatif, local, respectueux de l'environnement et des êtres qui l'habitent.
On le sait, la frénésie provoquée par la peur de manquer « l'opportunité du siècle » conduit à l'achat des produits les plus polluants. En effet, les articles les plus en vogue durant le Black Friday sont ceux de l'industrie de la mode, de l'électroménager et de l'électronique et on sait qu'Amazon utilise le Black Friday pour brader ses prix. Or, ces produits nécessitent les plus grandes quantités de matières premières, vitales à la survie humaine, comme l'eau potable... Par exemple, et autres appareils électroniques. Une grande partie de ces produits sont souvent remplacés ou jetés après quelques années.
Selon une étude, 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année dans le monde, et cette situation s’aggrave avec des événements marketing comme le Black Friday, largement propulsé par Amazon.
Le transport n'est qu'un des nombreux exemples de pollution importante, exacerbée par le Black Friday. On peut encore citer Amazon, dont "l’activité de stockage d’Amazon aurait généré 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal".
On peut aussi rappeler que l’activité de stockage d’Amazon seule, aurait généré 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal.
A l'heure où des millions de personnes sont victimes des changements climatiques, allant de la sécheresse à l'inondation, en passant par des tempêtes et des incendies, et perdent tout ce qu'ils ont construit, voire la vie... Peut-on vraiment continuer à soutenir ces multinationales qui entretiennent un système capitaliste meurtrier, comme Amazon et donc à entretenir le Black Friday, qui en est la principale vitrine ?
... Qui exacerbe les difficultés financières, tant pour les commerçants que pour les consommateurs.
Les grandes enseignes, telles qu'Amazon, Temu, Aliexpress, Shein... dominent le marché et écrasent souvent les petits commerçants qui n'ont pas les moyens de rivaliser avec les réductions massives, ce qui nuit à leur rentabilité et bien souvent, à leur pérennité."
A noter qu'à Longvic, dans la métropole dijonnaise, Amazon a pu s'implanter par la volonté de François Rebsamen, ancien maire de Dijon et Président de Dijon Métropole...
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