samedi 17 novembre 2007

Projet "Rennaissance": très polluant, et alors?

(article publié le 16 septembre 2007)
Le Conseil Régional de Bourgogne vient de publier un rapport sur le "Schéma régional des infrastructures et des transports". On y trouve des informations intéressantes en ce qui concerne le projet d'aéroport civile à Dijon, appelé "Renaissance", (qui a été adopté par le conseil régional lors de sa session de mars 2006). On apprend que "l’activité de Dijon-Bourgogne, après avoir culminé à 45 000 passagers en 2002, grâce tout particulièrement à l’ouverture d’une ligne bas coût (low cost) Dijon-Londres par la compagnie Buzz, s’est réduite à moins de 10 000 passagers en 2004. Les perspectives de trafic portent sur une fréquentation de 150 000 voyageurs/an à l’horizon 2008 et plus de 250 000 à l’horizon 2013."

"Entre 1998 et 2002, la production de gaz à effet de serre due aux transports a progressé de 8%, réduisant d'autant l'impact des mesures de limitation mises en œuvre dans d'autres domaines. Globalement en Bourgogne, les émissions ont été réduites de 8%. Elles l’auraient été de 14% si celles dues aux transports avaient été stabilisées." (cela signifie que la quantité de gaz à effet de serre dûe aux transports à nettement augmenté entre 1998 et 2002).

"Le développement d’un aéroport à vocation nationale et internationale obéit à des volontés économiques et politiques. Sur le plan environnemental et en particulier sur le plan de la lutte contre l’effet de serre, il est beaucoup plus difficile à justifier : l’avion, et notamment le court courrier, est le mode de transport le plus producteur de gaz à effet de serre par passager transporté. Il parait plus judicieux sur le plan environnemental de renforcer les liaisons TGV qui, même si elles desservent pourtant déjà la Bourgogne, sont améliorables : liaisons difficiles par TGV avec Lyon Saint Exupéry : 3 changements, et moins d’une heure de temps si c’était effectué en direct, et avec Roissy CDG : 1 seul TGV direct par jour, mais en moins de 2 heures. Le développement de ces liaisons en direct avec la capitale régionale permettrait de répondre aux objectifs économiques et touristiques de la Région. Cela va de surcroît dans le sens de l’action 6.2 : placer la capitale régionale au cœur du réseau à grande vitesse. Enfin, à la différence de l’avion, le TGV ouvre l’accès à un plus grand nombre de visiteurs potentiels (coût plus abordable)."

Pourtant, malgré ces remarques judicieuses sur le renforcement du train et l'obligation évidente (pas évidente pour tous...) de moins polluer lors de tout déplacement, la conclusion du rapport ramène à réaliser cet aéroport, et donc, incite à polluer!
Comme toujours, on privilégie la pollution sous prétexte de croissance économique, au dépend du respect de l'environnement...

1 commentaire:

St APO ENVIRONNEMENT a dit…

J'hallucine ! On nous explique que le TGV est la meilleure solution pour le transport dijonnais, aussi bien au plan environnemental que pour la majorité des citoyens et c'est l'avion qu'on veut promouvoir ? Mais pour qui ? C'est ça gouverner une Région ? Pauvre France !