Le magazine gratuit La Gazette de Côte d'Or propose chaque semaine à un invité de tester une voiture, tout en lui posant quelques questions.
Dans l'édition parue aujourd'hui, l'invité s'attarde sur la Lino, cette fameuse rocade de Dijon actuellement en construction reliant l'Ouest au Nord de Dijon. On peut lire que "cette Lino n'est pas qu'une voie de transfert, elle est économiquement indispensable, mais est aussi utile sur le plan écologique. Avec la Lino on va pouvoir passer de l'est à l'ouest de la ville en beaucoup moins de temps, à vitesse constante et donc avec des consommations beaucoup moins importantes. Ca c'est de la défense de l'environnement."
Ce type de raisonnement simpliste est assez courant chez les promoteurs de la voiture. Ceux-ci refusent de voir globalement les problèmes liés à l'augmentation du nombre de routes. Dans un premier temps, la construction de la Lino détruit des terres arables. Ensuite, tout urbaniste pourra dire que plus on réalise de routes, plus les déplacements en voitures sont favorisés, c'est à dire que les routes attirent les voitures qui elles-mêmes induisent la construction de routes lorsque les bouchons arrivent. C'est un cercle vicieux qu'avait très bien décrit le professeur Gabriel Dupuy lors de sa conférence "la dépendance à l'égard de l'automobile, symptômes et remèdes".
L'oxymore "la Lino sera écologique" pourra très bien être l'objet du débat qui suivra la conférence "La politique de l'oxymore" par Bertrand Méheust qui va avoir lieu le 23 mars à 20h lors de la semaine de l'environnement organisée par l'association Kir.
"Ce n’est pas l’écologie libérale et son « développement durable » qui pourront endiguer la crise écologique. Leurs discours consistent à graver dans l’esprit du public l’idée qu’écologie et croissance peuvent aller de pair. On nous fait miroiter un capitalisme respectueux de la biosphère. Mais le système a saturé tout l’espace disponible – autant spatial que mental – et est à l’origine de tensions de plus en plus fortes. Pour les masquer, les gouvernants pratiquent la politique de l’oxymore : « développement durable », « agriculture raisonnée », « flexisécurité », « moralisation du capitalisme »... En fusionnant deux réalités contradictoires, les oxymores paralysent les oppositions potentielles, favorisent la destruction des esprits et appauvrissent notre sens de la réflexion. Outil de mensonge, l’ « oxymorisation » actuelle ne se rapprocherait-elle pas de ce que Georges Orwell avait baptisé novlangue dans son œuvre « 1984 » ?... (Campus Universitaire, Bât. Sciences Gabriel, Amphi Ampère, RdC nord – Gratuit)"
La Lino va favoriser l'utilisation de la voiture, moyen de transport très polluant. Que tous les défenseur de la Lino assument pleinement favoriser la pollution, un point c'est tout!
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