lundi 10 août 2020

François Rebsamen assume détruire des plants de tomate et du lien social à coups de bulldozers

La scène s'est passée le 24 juillet, peu après 6h du matin. Des bulldozers, envoyés à la demande de François Rebsamen, maire de Dijon, et sous le contrôle de Philippe Berthaut, directeur général des services (DGS) de Dijon et de Dijon Métropole, sont allés détruire des plantations du jardin Engrenage.

Une vidéo incroyable est visible sur la page facebook du jardin L'Engrenage.

Heureusement, des personnes ont fait reculer ces engins et ont ainsi empêché une destruction totale de ce lieu de vie et de rencontres entre gens du quartier, de ce lieu possédant une biodiversité intéressante, de ce lieu devenu symbolique pour un monde qui empêche le béton de pousser et qui plante des fruits et des légumes.

Ce jardin a vu le jour le 17 juin 2020, suite à un appel pour lutter contre la réintoxication du monde. Depuis, des voisins du lieu sont venu faire des plantations et créer du lien social. 

 (article du Bien Public du 24 juillet)

Ainsi, malgré tout l'intérêt de la démarche citoyenne, le maire de Dijon préfère continuer la bétonnisation de Dijon dans le but d'avoir toujours plus de logements. (lire aussi l'article sur Dijon-infos.com)

Les critiques de différents partis politique sont unanimes pour dénoncer cette méthode contestable, comme dans ce communiqué de presse de la France Insoumise.

Un lieu de verdure, tout le monde en veut en bas de chez soit. Et ce lieu est riche en biodiversité comme le prouve le recensement en papillons réalisé par un expert. "Sur les deux ha de friches urbaines, broussailles et d'anciens vergers, espace de fraîcheur et de biodiversité reconquise, plusieurs inventaires ont été effectués.
Les 19 espèces de papillons ont été observés de jour ; il s'agit d'espèces autochtones, faisant leur cycle sur les végétaux présents sur place, et aussi d'espèces mobiles, voire migratrices, qui trouvent sur place une zone refuge, notamment sur le plan nourricier (buddléias, ronces, luzernes, orties...).
Compte tenu de l'historique anthropisé du site et du cadre urbain, les espèces observées sont courantes, même si la présence de certaines (notamment les 2 zygènes) sont surprenantes en cadre urbain.
Ecaille chinée
Moro sphinx : migrateur reconnu
Piéride du navet : ubiquiste
Piéride de la rave : ubiquiste
Piéride de l'ibéride : espèce méridionale d'extension récente (années 2010)
Citron : espèce liée aux lisières et milieux boisés
Fluoré : espèce liée aux milieux secs calcaires
Azuré commun : ubiquiste (chenille sur légumineuses)
Collier-de-corail : lié aux prairies et jachères (chenille sur géraniums sauvages)
Petit Bleu des coronilles : espèce orientale liée à la coronille variée
Azuré des nerpruns : espèce liée aux buissons et lisières
Demi-deuil : espèce liée aux grands espaces herbus
Amayllis : espèce liée aux haies hautes et lisières, en régression (chenille sur graminées)
Ariane : espèce thermophile liée aux milieux rocheux, façades, trouvant refuge en zones péri-urbaines
Silène : espèce thermophile liée au milieux herbeux et buissons, d'extension récente en Bourgogne (années 80)
Petite tortue : ubiquiste migrateur lié aux orties
Vulcain : ubiquiste migrateur lié aux orties
Zygène de la filipendule : hôte des prairies fleuries liée aux légumineuses (lotier..)
Zygène transalpine : espèce orientale thermophile liée à la coronille variée."

Dès le lendemain, la zone détruite a été retravaillée et des plantation ont été réalisées. 

Pour rappel, au mois d'octobre 2016, François Rebsamen avait déclaré :"je prends l’engagement d’assurer, à l’horizon de 10 ans, l’autosuffisance alimentaire du Grand Dijon". Il lui reste 6 ans pour y arriver, mais ce n'est pas en détruisant les initiatives citoyennes qu'il y arrivera !

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