samedi 20 juin 2020

Des associations de quartier demandent des engagements aux candidats des élections de Dijon à propos du PLUiHD

10 associations dijonnaises émettent des propositions qui visent à "réduire les îlots de chaleur, à favoriser et développer la biodiversité, à multiplier et généraliser les zones de cheminements doux, à améliorer la qualité de vie et l’offre de services dans les quartiers".
le communiqué:
"Un collectif de 10 associations de quartier de Dijon, s’adresse aux candidats au 2ème tour des élections municipales et leur demande de faire connaître par écrit aux associations et aux Dijonnais les mesures concrètes qu’ils s’engagent à mettre en œuvre lors du mandat qui leur sera confié.

Le nouveau Plan d’Urbanisme de la Métropole dijonnaise (PLUiHD voté en déc. 2019), permet de poursuivre et d’intensifier la construction de logements dont la nécessité n’a pas été justifiée.
Dans l’enquête publique de juin 2019, de nombreux habitants et associations ont exprimé leur désaccord sur ce plan incompatible avec les priorités environnementales, sanitaires et sociales imposées par les effets négatifs du changement climatique. La Métropole est restée sourde à ces demandes, tout comme à celles exprimées dans diverses lettres ouvertes, communiqués de presse et recours gracieux.
Cette nouvelle requête est motivée par le constat indéniable d’urgence écologique, auquel s’ajoute aujourd’hui l’urgence sanitaire. En effet, la crise de la Covid19 a mis en lumière les grandes difficultés de vie induites par « l’habitat dense », notamment pour les personnes les plus fragiles.

Nos propositions visent à réduire les îlots de chaleur, à favoriser et développer la biodiversité, à multiplier et généraliser les zones de cheminements doux, à améliorer la qualité de vie et l’offre de services dans les quartiers.

NOS DEMANDES PRIORITAIRES ET SOLIDAIRES :
- Préserver et amplifier les espaces de nature arborés dans l’ensemble de la ville :
(1) Par l’augmentation et le respect des taux de pleine terre exigés dans les projets immobiliers pour toutes les zones et tous les sites de projet.
(2) Par la préservation et la restauration des espaces naturels ou semi-naturels préexistants.
(3) Par la protection des arbres existants et par des plantations à une échelle et un rythme ambitieux tant dans l’espace privé que public (le PLUiHD n’impose qu’un arbre pour 100m2 de pleine terre, ce qui équivaut pour les quartiers où il n’est exigé que 10 à 20% de pleine terre, à ne planter qu’un ou deux arbres pour 1000m2 de terrain). Le diagnostic initial est pourtant loin d’être satisfaisant. Avec un taux de patrimoine arboré de seulement 18% (source Kermap), Dijon est sous la moyenne nationale, quand ce taux est, par exemple, de 25% à Montpellier ou de 24% à Besançon.

- Imposer un recul plus important des constructions en façade de rue sur l’ensemble de la ville permettant d’anticiper et favoriser :
(1) l’aménagement de la voierie (voies cyclables, voies de bus, cheminements piétons).
(2) la plantation d’arbres en alignement avec tous les bénéfices qu’elle induirait pour les usagers de ces voies et les habitants des immeubles limitrophes.
(3) la restauration, l’élargissement de la Trame verte et bleue, l’élaboration d’un plan structurant, précis des « corridors écologiques » et du « maillage vert » de la ville.
(4) l’installation de plantes grimpantes en pleine terre au pied des murs, préférables aux structures végétales suspendues qui, comme les toitures végétalisées d’immeubles s’avèrent coûteuses et trop sensibles à la sécheresse (cf. programme de recherche Ecoville, coordinateur P. Clergeau 2018).

- Détailler un plan prioritaire de rénovation et d’isolation de l’habitat ancien, plutôt que d’augmenter les constructions nouvelles, faites pour beaucoup d’empilements resserrés de petits logements.

- Renforcer et faciliter les liens inter-quartiers, entre la ville et les villages de la périphérie, ainsi qu’avec les territoires ruraux en améliorant l’offre de transports, en multipliant les parkings relais et en répartissant équitablement les services.

- Fixer les règles d’une consultation citoyenne améliorée, basée sur le dialogue et associer de façon concrète les citoyens aux décisions les impactant et, ce, à l’échelle de la ville et des quartiers.

Signataires :
Fédération Patrimoine et Environnement – Association les Amis des Hauts de Dijon - Association CayenEnvironnement - Association Bien Vivre Dans le quartier Larrey - Association des familles et des amis du quartier Dijon Larrey - Association Les Riverains du Quartier de Larrey - Association Montchapet Habitat Environnement - Association du Faubourg Saint Pierre - Association des Habitants de Mirande/Montmuzard/Université - Association Comité de Quartier de la Montagne Sainte-Anne"

Décidément, le Plan d’Urbanisme de la Métropole dijonnaise fait débat de toute part, puisqu'il est aussi remis en question avenue de Langres et il est carrément cynique à Valmy.

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